De 50 m² à l’ouverture en 1982 à 5 800 m² à l’hiver prochain avec le café de la gare, le restaurant d’altitude La Folie Douce est en train de se transformer en village à Val-d’Isère. À 2 500 mètres d’altitude, l’ancienne gare de la télécabine de la Daille achetée à la commune est complètement réaménagée pour poursuivre l’extension vertigineuse de la maison mère.
« Toujours d’avoir 10 ans d’avance »
« On essaie toujours d’avoir 10 ans d’avance. La modernité est essentielle, sinon vous gardez le même pantalon qu’il y a 10 ans », confie l’audacieux et passionné Luc Reversade, fondateur de La Folie douce à Val-d’Isère. Sur quatre niveaux, le restaurant d’altitude du futur sera composé de recettes qui cartonnent dans les stations voisines. Tout en gardant une pointe de “French touch” pour séduire la clientèle majoritairement étrangère.
Le concept du café de la gare consiste dans un premier temps à occuper les enfants à l’étage pendant que les parents s’amusent en toute décontraction. « En France tu les laisses en garderie, avec des nounous et en jouant aux Lego®, mais en Russie, au Moyen-Orient et au Brésil, tu les mets dans des ateliers », explique Luc Reversade.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les enfants de 6 à 14 ans auront l’embarras du choix avec trois activités. Ils pourront apprendre à composer et à mixer de la musique et se mettre dans la peau de “fashions kids”, en portant des vêtements préparés aux petits soins par des couturières pour leur défilé de mode. Un atelier de pâtisserie permettra aux enfants de repartir avec une boîte de chocolats conçus de leur main.
« L’aboutissement de l’avenir que j’avais imaginé d’un restaurant d’altitude »
Luc Reversade, fan inconditionné de choux à la chantilly, a également pensé aux grands gourmands avec un bar, où les pâtisseries sortiront toutes chaudes du four. Dans un décor d’art moderne inspiré par le style du musée Guggenheim à New York, les adultes pourront profiter d’un coffee-shop, consommer de la street-food cuisinée par des chefs spécialisés, de la cuisine italienne, acheter des accessoires pour l’hiver, observer les performances aériennes des danseuses, et admirer à travers les baies vitrées le panorama à couper le souffle, avec vue sur le mont Blanc.
Des cours de cuisine en plein service et un salon de coiffure font également partie des petites folies qui pourraient venir s’agréger au millefeuille de services proposés. « Ce village est l’aboutissement de l’avenir que j’avais imaginé d’un restaurant d’altitude », affiche fièrement le créateur.
Une idée venue lors d’une rencontre avec Roger Federer
Le nouveau projet XXL s’inscrit dans la lignée du développement de l’après-ski, lancé en 2007 dans l’établissement avalin. « Je suis né dans l’hôtellerie, mais l’after ski est arrivé naturellement par la suite. La neige à 1 800 mètres toute l’année, ça n’existe plus, d’où l’intérêt de créer un front de neige attractif », expose l’ancien moniteur de ski.
L’idée de proposer du show et de la musique en plein air lui est venue lors d’une rencontre avec Roger Federer dans la station d’Arosa, en Suisse. « J’ai vu une photo d’un restaurant d’altitude dans les années 30 où les gens dansaient ! », se rappelle-t-il avec le sourire. Luc Reversade a su s’engouffrer dans la brèche du divertissement au ski.
Son nouveau concept de restaurant d’altitude relègue les sports d’hiver dans le passé, pour entériner davantage les vacances d’hiver et leur lot d’activités. « Les gens sont claqués au bout de quatre heures de ski. Ils veulent faire la fête et venir en terrasse. » En plus de casser les codes, le projet du café de la gare permet de casser certains murs de l’établissement, pour former un village aux multiples visages. Un musée de la photographie représenterait LA cerise sur le gâteau pour parachever le complexe.
Article issu du Dauphiné Libéré