Le Transarc aux Arcs : la métamorphose d’une télécabine qui datait de 1992

« Un chantier hors norme. » Aurélie Lévêque, directrice du domaine skiable des Arcs, ne sera soulagée que quand les travaux de restructuration du Transarc seront achevés, à la veille de cette saison hivernale (ouverture le 14 décembre). Renouveler la remontée emblématique, colonne vertébrale qui relie Arc 1800 aux sommets et au col de la Chal (2 543 m), n’a pas été une mince affaire, réalisée en quatre phases.

« Faire quelque chose de plus moderne, de plus confortable »

Outre les deux étés de travaux sur les deux lignes de remontée qui s’enchaînent, et en attendant la réalisation d’une terrasse panoramique avec vue à 360° au sommet, l’an prochain, c’est tout l’environnement du Transarc qui a été métamorphosé : espace d’accueil, de conseil et de vente remonté sur le front de neige, escalator facilitant l’accès au départ, gare intermédiaire entièrement reprise, surface de garage doublée… « Arc 1800, c’est le plus gros départ sur le domaine. Il fallait faire quelque chose de plus moderne, de plus confortable pour la satisfaction de nos clients », poursuit la directrice. Les attentes concernaient aussi le Transarc lui-même, « un des gros points noirs du domaine ». La télécabine (avec des cabines 18 places debout !) datait de 1992.

« Nous avions fait l’an dernier tout ce qu’on pouvait faire sans démonter la remontée existante. Au final, 1 300 tonnes de ferrailles ont été démontées et en partie revalorisées. » Depuis avril dernier, deux télécabines dix places assises avec 138 cabines (contre 92 précédemment) ont été construites sur la ligne existante. « Seule la gare d’arrivée a été légèrement décalée », précise Aurélie Lévêque.

Photo Le DL/Jean-Luc Traini
Photo Le DL/Jean-Luc Traini

Un temps de montée qui passe de 20 à 13 minutes

Les gains sont multiples : temps de montée ramené de 20 à 13 minutes, débit porté de 2 000 personnes/heure à 3 600, 25 pylônes au lieu de 35, consommation électrique optimisée (« l’objectif c’est moins 10 % au passager transporté »)… Seul point négatif, et qui fait causer dans la vallée, ces flashs jour et nuit (quatre sur le Transarc et deux sur le sommet de 2 000). « Malgré toutes nos remarques et l’étude d’impact, c’est une obligation de sécurité de l’aviation civile avec un câble à plus de 50 mètres du sol, et ça n’a rien à voir avec l’éclairage de la ligne pour les travaux actuels de 4 à 22 heures. »

« C’est un investissement conséquent (43,5 M€ dont 9 pour le nouveau bâtiment), un lieu de vie et de contemplation avec la prise en compte d’un fonctionnement sur plusieurs saisons, pas que l’hiver », commente David Ponson, directeur de la division domaines skiables de la Compagnie des Alpes. Avec des aménagements à venir : terrasse panoramique au sommet, galerie des minéraux à l’intermédiaire, sentier pédestre en prévision, local pour abriter le mountain kart l’été, garage pensé en établissement pouvant recevoir du public…

« La transition est déjà à l’œuvre, y compris sur les domaines skiables d’altitude, pour s’adapter au changement climatique et à l’évolution typologique de la clientèle. » Signe des temps, cet été, à Tignes, plus de piétons que de skieurs sont montés au glacier.

Article issu du Dauphiné Libéré

Découvrez nos lectures liées
Restez informé, suivez le meilleur de la montagne sur vos réseaux sociaux
Réserver vos séjours :
hébergements, cours de ski, forfaits, matériel...

Dernières actus