Matériel de ski : 245 tonnes ont été sauvées de l’enfouissement

L’éco-organisme Ecologic participe à trois filières de valorisation des déchets : les équipements électriques et électroniques, les articles de bricolage et de jardin mais ce sont les articles de sport et loisir qui nous intéressent ici.

Cette année, entre mars et mai, 245 tonnes de skis, bâtons, chaussures et casques ont été sauvées de l’enfouissement. C’est le bon bilan de la collecte 2024 présenté à la presse le 4 juillet dernier depuis Saint-Pierre-en-Faucigny où se trouvent plusieurs partenaires de l’éco-organisme.

« 16 tonnes de skis ont été mises de côté pour du réemploi »

« Sur ces 245 tonnes, 16 tonnes de skis ont été mises de côté pour du réemploi », précise Vanessa Montagne, directrice générale adjointe d’Ecologic. Il reste donc 229 tonnes, « dont 60 % de ski, 35 % de chaussures et 15 % de casque ».

Un ski se composant de plusieurs couches solidaires de matériaux différents, il est impossible aujourd’hui de les recycler. « Les skis sont broyés pour faire des combustibles solides de récupération et servir dans les chaufferies en remplacement d’autres types de combustible », détaille l’ingénieure.

En revanche, les chaussures et les casques sont broyés à une autre fin. « Les différentes résines recyclables vont être envoyées chez un ‘affineur’ de plastique qui va ensuite retravailler la matière plus finement pour l’incorporer dans la fabrication d’autres produits comme des canoés ou des pots de fleurs. »

Photo Ecologic
Photo Ecologic

La campagne 2024 meilleure que celle de 2023

Pour faire du réemploi ou de la revalorisation matière ou énergétique, Ecologic s’appuie sur un réseau de partenaires, acteurs du réemploi. Par exemple, l’Esat (Établissement et service d’accompagnement par le travail) de Bonneville va chercher les skis dans les déchetteries partenaires, puis les prépare (resserrage des fixations, bouchage des trous de la semelle) et les donne au revendeur haut-savoyard Freeglisse shop.

Cette campagne 2024 dépasse largement celle de l’an dernier (165 tonnes). « Cette progression s’explique par la participation de davantage de territoires ; l’an dernier nous en avions surtout dans les Alpes et peu dans les autres massifs. De ce fait, cette année, nous avons 79 points de collecte contre 42 l’an dernier », explique Vanessa Montagne. L’engagement des partenaires a été aussi pointé comme facteur de réussite. Rossignol, Salomon, Intersport, Skiset… sont des « metteurs sur le marché » tenus d’agir via des éco-organismes tels qu’Ecologic.

Une cartographie des points de collecte

Aussi, cette année, la communication a été renforcée et couplée à celle de la Grande Collecte du sport. « Ce qui a également été apprécié, c’est la cartographie en ligne des points de collecte. Et les loueurs par exemple qui donnaient pouvaient demander une attestation de sortie de stock, ils en ont besoin.  »

Pour éviter de perdre son temps à chercher les paires dans une benne où tout est en vrac, « nous avons lancé la plateforme e-reemploi.eco pour que des loueurs [ou ceux qui ont un gisement à donner, ndlr] fassent un don direct auprès de l’acteur du réemploi, sans passer par la benne », poursuit la directrice adjointe. À la clé, encore une fois, un certificat de session utile aux donneurs.

Tout cela a amélioré l’efficacité de la collecte qui devrait gagner encore en popularité et en rendement.

Article issu du Dauphiné Libéré

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