Que gagne Sainte-Foy-Tarentaise à faire partie de l’aventure Altta ?

Sortez les calculettes. Le 7 mai dernier, il a été question de gros sous à Sainte-Foy-Tarentaise. Le maire Yannick Amet a invité ses administrés à une réunion publique sur l’Alliance locale pour la transition des territoires d’altitude (Altta), la société publique locale (SPL) qui reprendra le 1er juin 2026 les domaines skiables santaférain et de Tignes. Finances, investissements, recettes… Que gagne Sainte-Foy à faire partie de l’aventure Altta ?

D’emblée, Yannick Amet a coupé court aux rumeurs. « Sainte-Foy ne sera jamais caution de Tignes », assène l’édile. Chaque domaine skiable repris par Altta aura un contrat « distinct et équilibré », selon les termes du maire santaférain. Autrement dit, les bénéfices de l’une des parties ne combleront pas les déficits de l’autre. L’inverse est également valable. « On entend toujours que Tignes va payer pour Sainte-Foy, or ce n’est vraiment pas le cas », insiste Yannick Amet.

Une société, deux contrats

Une société, deux contrats. Mais une seule manière de financer les investissements : le prêt. Et bonne nouvelle, apportée par Clément Colin, le nouveau directeur général unique d’Altta : « Nous avons reçu des offres d’une dizaine d’établissements bancaires sur l’ensemble des sujets à financer. » Dont le plan pluriannuel d’investissement (PPI) de Sainte-Foy qui comprend le remplacement à venir du télésiège Grand Plan par une télécabine pour un montant de près de 14 millions d’euros. La future liaison mécanique entre la zone à construire de la Bataillette et Bonconseil est aussi fléchée parmi les investissements d’Altta.

Autre bonne nouvelle pour la dernière née des stations de Haute Tarentaise : pas un centime ne sera dépensé pour la reprise des remontées mécaniques existantes à la SFTLD, le délégataire actuel. « C’est la commune qui a historiquement investi dans les infrastructures », justifie Nicolas Savelli, conseiller financier chez Stratorial. Seuls 650 000 euros serviront au rachat des autres biens non amortis.

Un gain de 4 millions d’euros

Selon Nicolas Savelli, la municipalité alloue chaque année entre 800 000 et 900 000 € pour le budget annexe dédié à l’exploitation et aux investissements sur le parc des remontées mécaniques. Une tâche qui incombera à Altta dès juin 2026. « Grâce à ce système de SPL et avec des emprunts qui se terminent, toutes ces ressources affectées au budget annexe seront conservées », calcule Nicolas Savelli.

Sur le mandat 2026-2032, 4 millions d’euros seront ainsi gagnés dans le budget principal de la commune de Sainte-Foy. De quoi mettre du beurre dans les finances municipales. « Cette somme aidera à financer la rénovation de la place Fleurina, l’amélioration du parcours client sur la station et le projet de centre médical », se réjouit Yannick Amet.

Article issu du Dauphiné Libéré

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