Sécurité en eaux vives : les clubs rappellent l’importance d’être encadré

Préfecture et secouristes ont fait fi de la période de réserve électorale, maintenant la conférence de presse au stade d’eau vive de L’Argentière-la-Bessée. « Vu les faits récents », justifie Maxime Leconte, le directeur de cabinet du préfet des Hautes-Alpes. À savoir quatre décès en eau vive entre le 11 et le 17 juin à Briançon, Vallouise-Pelvoux et Château-Ville-Vieille ; et des cours d’eau bouillonnants après les fortes pluies et une fonte des neiges importante.

Nécessité donc, malgré les élections législatives anticipées, de passer des messages « de prévention » afin de lutter contre les noyades. À commencer par celui des sapeurs-pompiers, en première ligne pour les secours en rivières, lacs et plan d’eau. « La rivière est un milieu vivant, en mouvement, qui change constamment, notamment après les dernières intempéries , rappelle Florent André, volontaire chargé du volet eau vive chez les pompiers haut-alpins. Des arbres peuvent se retrouver coincés et des roches ont pu bouger. »

D’où l’importance, pour les pratiquants, « d’une reconnaissance des parcours, de prise d’informations des conditions hydrologiques et auprès des professionnels locaux ».

S’encadrer des professionnels locaux

Ce dernier point a été martelé. « Les professionnels de l’eau vive, maintenant que le pic de crue est passé, ont déjà repéré tous les parcours du département et travaillent même avec les collectivités pour enlever les obstacles », relève Florent André. Des propos appuyés par la présence de Caroline Loir, conseillère technique sportive chargée de développement des sports de pagaie en Paca, et de Nicolas Genton, le directeur du CRFK (Centre régional de formation en canoë-kayak). « Les clubs et pratiquants sont les premières sentinelles des rivières », souligne la première. Quand le second assure que les encadrants en eau vive sont plus que formés à la sécurité des pratiques.

Un appel à se tourner vers les structures professionnelles locales répond-il aux quatre décès de cette mi-juin, alors qu’aucune des sorties n’était encadrée ? « Enquêtes en cours » répondent de concert Pierre-Marie Dupré, le commandant du PGHM de Briançon, et Jérôme Dardouiller, le commandant adjoint de la CRS Alpes. Ce dernier prévenant tout de même : « Quand on ne connaît pas une région, le meilleur moyen de faire une première sortie sécurisée est de se faire encadrer. »

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