Quatre saisons et une succession de coups dans l’estomac. « En 2020, il y a eu la fermeture à cause de l’épidémie de Covid-19, puis on a encaissé l’incendie du télésiège des Ébats, deux hivers de faible enneigement et l’explosion du coût de l’énergie… »
Un second plan de sobriété
À deux mois de l’ouverture du ski nordique au Revard, la présidente du syndicat qui gère les stations des Bauges, Sandra Ferrari, espère enfin un exercice sans tracas, tout particulièrement en matière de ski alpin. En attendant, les gestionnaires du domaine n’ont d’autre choix que d’envisager un second “plan de sobriété” en la matière.
Celui-ci ne prévoit pas de fermeture de remontées mécaniques au Revard, mais acte le principe « de ne pas en ouvrir certaines en semaine si l’on n’est pas certain d’avoir assez de neige, explique Sandra Ferrari. On ne peut plus prendre le risque de faire fonctionner certaines pistes, sans visibilité sur l’enneigement. On jouera sur les amplitudes d’ouverture. » Ce sera surtout le cas du secteur du Sire à La Féclaz par exemple.
Car la loi impose au Syndicat mixte des stations des Bauges, une structure publique alimentée par les communautés d’agglomération de Chambéry et d’Aix-les-Bains, d’équilibrer son budget “ski alpin”. Ce qui est de plus en plus difficile. « L’inquiétude porte sur l’enneigement, reprend la présidente du syndicat. Dans ce contexte, il faut vraiment que l’on soit unis et solidaires à l’échelle des stations des Bauges pour garantir notre avenir. Cela nous permet de mutualiser des services et des dépenses, mais aussi d’avoir une cohérence touristique sur les quatre destinations [Revard, La Féclaz, Aillons et Margériaz, NDLR]. »
Un plan d’investissements sur plusieurs années
Ces inquiétudes n’ont pas empêché les responsables politiques du plateau de soumettre un plan d’investissements sur plusieurs années aux présidents des deux agglomérations concernées. Charge à eux d’arbitrer sur les aménagements qui seront faits, en fonction des coûts, des avantages et des inconvénients de chaque dossier. Le projet d’une luge sur rails, par exemple, est toujours dans les cartons. Sa faisabilité est notamment à l’étude.
Ce qui est bien concret, en revanche, c’est le Centre nordique éducatif et sportif, qui va renforcer les atouts du Revard et de La Féclaz en ce qui concerne le ski de fond. Un ancien sportif de haut niveau, Baptiste Gros, a été nommé pour en assurer la coordination. « La mission est quadruple, prévient Sandra Ferrari. Il faudra que ce bâtiment soit un pôle d’excellence du ski nordique, qu’il ait vocation à accueillir les scolaires et le tourisme social, qu’il renforce le tourisme quatre saisons et que ce soit un camp de base pour le tourisme d’affaires. » Livraison du projet cet hiver.
Article issu du Dauphiné Libéré