Il y aura peu d’arrivées au sommet sur ce Tour de France 2024 qui commence à Florence ce samedi 29 juin. Seulement quatre étapes vont se terminer par une ascension classée première ou hors-catégorie. Deux dans les Pyrénées, à Saint-Lary-Soulan (le 13 juillet) et au Plateau de Beille (le 14 juillet). Et deux dans les Alpes à Isola 2000 (le 19 juillet) et au col de la Couillole (le 20 juillet).
Une treizième arrivée pour Saint-Lary-Soulan, une septième pour le Plateau de Beille. Une deuxième fois pour Isola 2000 et une première pour le col de la Couillole.
Découvrez le Top 5 des arrivées au sommet les plus fréquentes sur le Tour de France.
5 – Luz-Ardiden : 9 arrivées
Dans les Hautes-Pyrénées, la route qui mène à la station de Luz-Ardiden finit en cul-de-sac. Mais comme la montée est particulièrement difficile (14,7 kilomètres de long avec une pente moyenne de 6,9%), elle constitue un terrain de jeu récurrent pour les organisateurs du Tour de France.
Luz-Ardiden a été à neuf reprises l’arrivée d’une étape de la Grande Boucle et à chaque fois l’ascension a été classée hors-catégorie. De Pedro Delgado en 1985 à Tadej Pogacar en 2021, en passant par Miguel Indurain (1990) ou encore Richard Virenque (1994), ce sont toujours des spécialistes de la montagne qui se sont imposés.
4 – Mont Ventoux : 10 arrivées
Le Géant de Provence est incontournable du Tour de France. Il a déjà été escaladé en juillet à 18 reprises mais il n’a pas toujours constitué la ligne d’arrivée. « Seulement » 10 arrivées (dont une au Chalet-Reynard) entre 1958 et 2016. Le Mont Ventoux est célèbre pour la raideur de sa montée et la chaleur qui y règne en été.
Parmi les vainqueurs au sommet on retrouve Raymond Poulidor (1965), Eddy Merckx (1970), Bernard Thévénet (1972), Richard Virenque (2002) Christopher Froome (2013).
Une montée hors-normes où s’écrit régulièrement l’Histoire du Tour de France. C’est sur ses pentes que le Britannique Tom Simpson est décédé le 13 juillet 1967. Plus léger, on se souvient encore des images de Christopher Froome à pied dans le Ventoux en 2016. Le maillot jaune avait été impliqué dans une chute. Son vélo cassé, il avait décidé de continuer la course en courant en attendant l’assistance de la voiture de son équipe.
3 – Saint-Lary-Soulan : 13 arrivées
L’arrivée la plus fréquente dans le massif des Pyrénées. Depuis 1974, les meilleurs grimpeurs du peloton du Tour de France se sont disputés la victoire d’étape à Saint-Lary-Soulan à 13 reprises. 2 au col du Portet et 11 au Pla d’Adet à 1669 mètres d’altitude comme ce sera le cas le 13 juillet prochain. La quatorzième étape partira de Pau, passera par le col du Tourmalet avant de grimper au Pla d’Adet. Une ascension hors-catégorie longue de 10,6 kilomètres à 7,9%.
Le dernier vainqueur au Pla d’Adet est le Polonais Rafal Majka en 2014. Au col du Portet, c’est Nairo Quintana en 2018 et Tadej Pogacar en 2021 qui ont triomphé.
2 – Le Puy de Dôme : 14 arrivées
Peut-être la surprise de ce classement. La montée vers le Puy de Dôme a été absente du parcours du Tour de France pendant 35 ans, entre 1988 et 2023. Mais la Grande Boucle est quand même arrivée 14 fois au sommet de la seule ascension du Massif Central à avoir été classée hors-catégorie. Le premier vainqueur est Fausto Coppi en 1952.
Le Puy de Dôme fait partie de la légende du Tour. En 1964, sur ses pentes, le duel entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor atteint son paroxysme. L’image des deux champions épaule contre épaule est mythique. En 1975, le fait marquant est le coup de poing au foie donné par un spectateur à Eddy Merckx.
À l’origine de l’absence du Puy de Dôme sur la Grande Boucle, un différend financier entre les organisateurs de la course et les propriétaires du volcan. Puis en 2012, avec la construction du Panoramique des Dômes, la route est devenue plus étroite et interdite au trafic. Mais grâce à la volonté des équipes d’ASO de revenir au Puy de Dôme et à un dispositif technique allégé, le Tour de France a pu revenir en 2023. Le Canadien Michael Woods s’était imposé au sommet.
1 – L’Alpe d’Huez : 31 arrivées
Déjà deux ans sans voir le Tour de France à l’Alpe d’Huez, c’est long. Au moment de l’annonce du parcours de la Grande Boucle à l’automne, la station de l’Oisans est toujours attendue et espérée. Car si elle n’est pas la montée la plus difficile des Alpes, elle est très vite devenue mythique.
Depuis 1952 et la première victoire de Fausto Coppi, 31 arrivées d’étape ont eu lieu à l’Alpe d’Huez. Hennie Kuiper (en 1977 et 1978), Joop Zoetemelk (en 1976 et 1979), Peter Winnen (en 1981 et 1983), Gianni Bugno (en 1990 et 1991) et Marco Pantani (en 1995 et 1997) y ont même triomphé deux fois.
Comme tous les vainqueurs, ils ont donné leur nom à un des 21 virages de la montée. Ce sont peut-être ces derniers, numérotés en ordre décroissant par des panneaux indicateurs, qui font la légende de l’Alpe d’Huez sur le Tour de France. Les fans de cyclisme viennent souvent s’y installer plusieurs jours avant le passage de la course. Ambiance de folie garantie surtout dans le virage n°7, territoire des supporters hollandais.