C’est un tout nouvel itinéraire de randonnée pédestre qui fait son apparition dans nos montagnes. Le tour des Aiguilles d’Arves, partagée par la Savoie et les Hautes-Alpes, traverse huit communes, sur 97 kilomètres, affichant 6 000 mètres de dénivelé positif.
Il est conseillé de faire le parcours entre 7 et 8 jours et de dormir dans les différents refuges qui émaillent le massif, ou en bivouac à proximité. Des chiffres qui destinent le tour à des marcheurs expérimentés et en bonne forme physique, mais des variantes sont aussi proposées, plus accessibles, entre 3 et 5 jours, pour donner le goût des randonnées plus longues. Côté paysages, des panoramas sur les différents massifs alpins attendent les randonneurs, des Grandes Rousses aux Cerces, en passant par la Vanoise et la Meije, des prairies alpines, à la haute montagne.
Un itinéraire « sans difficultés techniques particulières »
Car si l’itinéraire, entièrement sur chemins balisés et stabilisés, est annoncé « sans difficultés techniques particulières », quelques passages s’avéreront plus difficiles, notamment trois cols de haute montagne, le col de Martignare (2 763 m), le col du Goléon (2 873 m) et surtout, le passage de l’Épaisseur (2 891 m), balisé depuis moins de 10 ans.
Ce tour n’a rien d’une construction artificielle, et fait écho à des passages historiques entre les vallées. S’il a fallu réhabiliter quelques passages tombés en désuétude, ces chemins étaient empruntés autrefois par les bergers « qui traversaient plusieurs fois par été, pour se rendre sur les différentes foires et marché aux bestiaux », commente Serge Michel vice-président en charge des activités pleine nature pour le Syndicat intercommunal des vallées de l’Arvan et des Villards (Sivav), coté Savoie.
Un site internet dédié pour s’organiser
Ces chemins pourraient être classés à l’avenir Grande Randonnée de Pays, « c’est un projet », confirme Serge Michel.
Le tour des Aiguilles d’Arves s’accompagne d’un site internet dédié, facilitant la préparation des randonneurs. Tout leur est indiqué, de la réservation des différents hébergements, en refuge ou dans les communes traversées, aux contacts des guides de haute montagne. Car c’est là tout l’intérêt de ce produit, booster l’économie locale en période estivale, plus particulièrement de fin juin à mi-septembre, quand les passages les plus hauts sont dégagés des névés.
Si les deux dernières années, la promotion de ce tour était restée confidentielle, les premiers randonneurs faisant office de testeur, la communication est lancée à bien plus grande échelle en 2025, ce qui devrait booster significativement la fréquentation des sentiers dans les prochaines semaines.
Article issu du Dauphiné Libéré