Culminant à 2326 m d’altitude, ce col des Alpes est déjà ouvert : un premier défi pour les cyclistes

En attendant de pouvoir se lancer à l’assaut des géants des Alpes comme le Galibier ou l’Iseran, voici un col culminant à plus de 2000 mètres d’altitude qui rouvert à la circulation depuis ce vendredi 25 avril à midi. Un excellent défi à relever dès maintenant pour les cyclistes déjà en forme.

Bonne nouvelle pour les amateurs de montagne et de vélo : le col de la Cayolle, à 2 326 mètres d’altitude, est de nouveau accessible après la fermeture hivernale. À cheval entre les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes, ce col discret mais somptueux offre l’une des plus belles ascensions des Alpes du Sud. L’occasion pour les cyclistes de redécouvrir un itinéraire au charme intact et à l’histoire sportive méconnue.

Un profil aussi superbe qu’exigeant

Le col de la Cayolle peut être gravi par deux versants, chacun avec son caractère.

  • Depuis Barcelonnette (vallée de l’Ubaye), l’ascension démarre à Uvernet-Fours. Elle s’étire sur environ 27 km pour un dénivelé positif de 1 1198 m. La pente moyenne est de 4,4 %, régulière mais soutenue, avec quelques passages plus marqués atteignant 7 à 8 %, notamment après Bayasse et dans les derniers kilomètres avant le sommet.
  • Depuis Saint-Martin-d’Entraunes (vallée du Var), la montée est plus sauvage encore. Elle propose 20,4 km d’ascension pour 1 289 m de dénivelé également. La pente moyenne est de 6,3 %, ponctuée de replats dans les gorges du Bachelard, avant un final plus alpin et dégagé.

 

Dans les deux cas, l’ascension traverse une mosaïque de paysages spectaculaires : gorges étroites, cascades, forêts de mélèzes, prairies alpines et panoramas grandioses sur les cimes du Mercantour. Le revêtement est correct mais parfois irrégulier, notamment sur le versant sud, où prudence et pneus solides sont de mise.

Autre particularité : la route, étroite et peu fréquentée, donne souvent l’impression d’être seul au monde, loin de l’agitation des grands cols touristiques.

L’histoire du col dans le Tour de France

Le col de la Cayolle n’a été franchi par le Tour de France qu’à trois reprises, ce qui explique en partie sa notoriété plus confidentielle :

  • En 1950, lors de la 17ᵉ étape Nice – Gap, remportée par le Français Raphaël Géminiani. Un autre tricolore était passé en tête du col classé en 2e catégorie : Jean Robic.
  • En 1955, sur l’étape Briançon – Monaco, où le peloton avait enchaîné plusieurs ascensions majeures avant de basculer vers la Méditerranée. Le Luxembourgeois Charly Gaul a franchi le sommet en première position et la victoire d’étape est revenue à Raphaël Géminiani, encore lui.
  • En 1973, lors de la 17ᵉ étape Embrun – Nice. Cette année-là, l’Espagnol Luis Ocaña dominait le Tour son compatriote Vicente Lopez Carril franchissait le col de la Cayolle en tête.

 

Depuis, le col a été délaissé par la Grande Boucle, peut-être en raison de son isolement et de son profil moins spectaculaire pour la télévision. Mais c’est justement cette rareté qui en fait aujourd’hui un objectif prisé des cyclistes en quête d’authenticité.

Un joyau naturel au cœur du Mercantour

Le col marque l’entrée dans le Parc national du Mercantour, l’un des joyaux de la nature française. Ici, la faune et la flore sont particulièrement riches : marmottes, chamois, bouquetins et aigles royaux sont régulièrement observés par les cyclistes attentifs.

La réouverture du col de la Cayolle est une invitation au voyage, à l’effort et à la contemplation. Entre authenticité, défi sportif raisonnable et paysages inoubliables, il constitue un passage obligé pour les amoureux de vélo et de grands espaces. À inscrire dès maintenant sur la liste des ascensions à faire ce printemps ou cet été !

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