Parcours méconnu de la vallée de la Maurienne, l’ascension du Plan du Lac (2 370 m) au départ de Termignon est une montée aussi superbe que redoutable. Loin des foules du col de l’Iseran voisin, elle réserve aux cyclistes aguerris un décor exceptionnel et une pente exigeante.
Le Plan du Lac, dans le Parc national de la Vanoise, n’est pas un col routier classique. C’est une route d’alpage à destination du refuge du même nom, accessible depuis Termignon (1 287 m) sur la D126. Cette montée est peu connue du grand public, souvent éclipsée par les géants alpins alentours, mais elle mérite toute l’attention des grimpeurs.
En chiffres, c’est 15,1 km d’ascension pour 1 101 m de dénivelé positif, soit une pente moyenne autour de 7,5 %, mais en réalité beaucoup plus irrégulière. Les premiers kilomètres sont redoutables, les suivants panoramiques. Un terrain idéal pour les amateurs de défis… et de solitude.
- Point de départ : Termignon (1287 m)
- Point d'arrivée : Plan du Lac (2370 m)
- Longueur : 15,1 km
- Dénivelé positif : 1101 m
- % moyen : 7,5%
- % max : jusqu'à 11,5%
- Surface : asphalte irrégulier
- Fréquentation : faible (hors période touristique)
- Ouverture : fin mai à octobre (variable selon enneigement)
Le déroulé de l’ascension
- km 0 à 5, le mur forestier : dès la sortie de Termignon, la route s’élève en forêt avec des pentes immédiatement sévères (8 à 10 % de moyenne). La chaussée est parfois dégradée, et les virages en épingle serrés demandent des relances constantes. L’ombre est agréable, mais la difficulté est déjà bien présente.
- km 5 à 10, plus haut et plus calme : après une série de lacets, la route s’ouvre. On dépasse les alpages, le couvert végétal se fait plus clairsemé. Le pourcentage reste élevé mais légèrement plus régulier. Vous entrez alors en pleine Vanoise. En fin d’été, vous croiserez sans doute marmottes, vaches et parfois chamois. Le panorama se dégage sur les glaciers de la Vanoise.
- km 10 à 15, les derniers souffles : au niveau du parking de Bellecombe (2 300 m), la route se réduit, le trafic devient presque nul. L’ascension se fait plus minérale, plus rude aussi : l’oxygène se raréfie. Encore quelques lacets, et vous atteignez le refuge du Plan du Lac, sur un replat d’une beauté saisissante.
- « Une superbe montée qui allie difficulté, calme et paysages somptueux. Contrairement à la plupart des ascensions, les kilomètres les plus difficiles sont au début, quand vos jambes sont encore fraîches. » pierre81 sur climbfinder.com
- « Je tombe sur un local qui me dit "l'Iseran, c'est pour les touristes, il y a une montée le Plan du Lac, personne n'y va et celle-là, elle est dure". La montée est intéressante car complètement irrégulière. » Laur sur climbfinder.
- « Montée sauvage et tranquille, première moitié à l'ombre. De belles vues sur les glaciers au sommet, de l'eau douce, un petit lac juste après le parking du sommet. Un des meilleurs endroits où j'ai jamais grimpé. » Saliteinbici sur climbfinder.
Un cadre alpin exceptionnel
Le Plan du Lac offre une immersion unique dans les grands espaces de la Vanoise : vues dégagées sur la Dent Parrachée, la Grande Casse, les glaciers, et un silence rare. C’est un véritable voyage dans un monde préservé, presque hors du temps.
Peu de routes cyclables montent aussi haut dans un environnement aussi pur. Contrairement aux grandes ascensions classiques, ici pas de station de ski, pas de télésiège, peu de voitures, juste une route pastorale et un refuge.
- Départ matinal (avant 9h) pour éviter la circulation de randonneurs/voitures vers Bellecombe.
- Matériel : vérifiez les freins et pneus, la descente est technique. Apportez de l'eau (Termignon + refuge), un encas et de la monnaie (refuge).
- Durée : prévoir 1 h 50 à 2 h selon le rythme (ex. 15 km/h → 1h08 ; 7 km/h → 1h48)
- Se récompenser avec une halte au refuge du Plan du Lac pour boire ou pique-niquer.
- Les conditions climatiques : l’altitude implique des températures fraîches, même estivales, habillez-vous en conséquence.
Un joyau caché de la Maurienne
L’ascension du Plan du Lac est un bijou caché pour les cyclistes en quête d’authenticité. Elle conjugue difficulté technique, beauté sauvage et isolement. Si vous cherchez une montée qui sort des sentiers battus, dans un cadre grandiose et sans bruit, c’est celle-ci qu’il vous faut.
Un sommet à cocher sur votre carnet, peut-être même à répéter, tant il marque les esprits.
