“Avalanche signalée sur le secteur de Pousterle au départ de la piste Grand Cabane”. Il est 13 h 30, lundi 5 février, quand ce message est donné par alerte radio au poste de secours de la station des Orres. À 13 h 32, les pisteurs secouristes sont tous déroutés vers le lieu du drame, où, selon les premières informations, quatre personnes sont ensevelies.
Fausse avalanche, vrai exercice
Ce drame était heureusement fictif et réalisé dans le cadre “d’un exercice grandeur nature […] planifié depuis la fin d’année 2023”, expose la station de l’Embrunais dans un communiqué. Seuls quelques participants étaient au courant, le reste a découvert le scénario en temps réel.
En plus des pisteurs, plus de quarante personnes officiant à la Semlore ou dans les écoles de ski se rendent sur place. Sécurisation de la zone, recherches des détecteurs de victimes en avalanche (DVA), drones thermiques et vagues de sondages : la station décrypte tous les moyens mis en œuvre. Et de donner ce bilan après 1 h 30 d’exercice : “Plus de 10 victimes ensevelies ont été extraites. Cinq ont un pronostic vital engagé. Les premiers soins sont apportés et toutes les victimes sont évacuées vers les centres médicaux.”
Faire collaborer toutes les parties
Les Orres se réjouissent de la tenue de cet exercice, en raison de la “collaboration exemplaire entre les différents services” (pisteurs secouristes, mais aussi sauveteurs montagne, forces de l’ordre, etc.). “Tous ont joué un rôle crucial dans la planification et la supervision de cet exercice”, complète la station.
“Améliorer la préparation des équipes”, “renforcer leur réactivité”, “perfectionner les techniques de sauvetage”, “tester les équipements”, “affiner les protocoles d’urgence” : Les Orres listent, en définitive, ce que cet entraînement a permis. Dans les plans d’urgence déjà existants, les leçons de l’avalanche-exercice du 5 février seront bientôt intégrées, promet la station de l’Embrunais.
Article issu du Dauphiné Libéré
