Gaëtan Michel : « Photographier la nature, c’est comme une addiction aux jeux »

Né sur le Plateau-des-Petites-Roches, Gaëtan Michel se définit comme « connecté à la nature ». À chaque balade, l’homme de 41 ans reçoit ce qu’il nomme comme des « cadeaux de la nature ». Animaux, fleurs, éclaircies imprévues… ces cadeaux sont pluriels. « On a grandi dehors, juste en dessous de la dent de Crolles et avec une vue magnifique sur Belledonne. La montagne fait partie de nous », explique Gaëtan.

Gaëtan Michel. Photo Le DL/Valentin Ollier
Gaëtan Michel. Photo Le DL/Valentin Ollier

Gaëtan privilégie la solitude

Après 10 ans en tant que pâtissier, il se reconvertit pour travailler de nuit. « C’était un métier aux horaires difficiles, je ne pouvais pas partir en montagne, raconte-t-il, mais c’est sans doute cette expérience qui m’a donné le goût aux compositions artistiques ».

Avec ses après-midi libérées, Gaëtan peut retourner randonner, en été comme en hiver. Pendant ses sorties, il croise des familles de chamois, des oiseaux qui s’approchent de lui et reste fasciné par la grandeur de la montagne. Mais Gaëtan reste sur sa faim : il aurait aimé capturer ces instants. « C’est après une sortie avec un ami qui avait un reflex que j’ai acheté mon premier appareil. J’ai tout de suite été piqué », se souvient le photographe.

Dans son travail de photographe, Gaëtan privilégie la solitude, toujours dans ce besoin d’être en phase avec son environnement. Armé de sa frontale, il recherche les lumières couchantes ou naissantes pour appuyer ses compositions. Si les paysages sont le gros de son travail, il n’hésite pas à se diversifier.

« J’ai un coucher de lune qui m’a pris trois ans à faire »

« Photographier la nature, c’est comme une addiction aux jeux : il y a une forme de hasard, tu peux prendre une même chose au même endroit à une même heure, tu n’auras jamais le même résultat. En photo d’orage, c’est encore plus stimulant », détaille le photographe.

Autodidacte, faire une photo lui prend du temps. « Même avec une idée de ce que j’ai en tête, j’ai besoin de sortir plusieurs fois sur un même lieu avant de faire la photo. J’ai un coucher de lune qui m’a pris trois ans à faire, pour que l’astre soit au bon endroit et que je puisse prendre un congé », explique-t-il.

Lorsque l’on demande à Gaëtan Michel pourquoi les paysages isérois lui sont si importants, c’est son côté chauvin qui ressort. « J’ai toujours habité ici, ça me paraîtrait impossible de vivre sans montagnes autour de moi », répond-il. Gaëtan s’émerveille aussi d’un paysage très riche. Entre la roche calcaire, le granit, les lacs et la faune, « son besoin d’exploration » n’a pas fini d’être comblé.

Pour les photographes débutants, il conseille de se munir d’une frontale et d’aller chercher la lumière tôt le matin ou en fin d’après-midi. Pour le reste, il en revient à la connexion avec la nature : « Il suffit de s’arrêter, d’observer ce qu’il se passe autour de nous… d’attendre que la magie opère. J’essaie de transmettre cela à mon beau-fils. Je l’emmène marcher, voir des renardeaux, prendre des photos. C’est important pour moi ».

Article issu du Dauphiné Libéré

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