Le Grand Arc (2 484 mètres), c’est une pyramide, un belvédère au cœur de la Savoie, au-dessus de la confluence de l’Arc et de l’Isère. Un phare qui, du massif de la Lauzière, illumine à la fois la Combe de Savoie, les Bauges, la Basse Maurienne.
« Le sommet est très central, on le voit de partout. Il rassemble les habitants de la Maurienne, la Tarentaise et la Combe de Savoie. Il peut se faire par Sainte-Hélène-sur-Isère et la Tuile, par Bonvillaret et Bonvillard par le Petit Arc, ou par Montsapey », explique Alex Moleda, guide et accompagnateur en moyenne montagne. « La mairie de Montsapey et l’office de tourisme de Val-d’Arc mettent bien en avant la randonnée, mais beaucoup de gens de l’extérieur la connaissent déjà. » Et le trail du lac Noir n’a fait que renforcer sa notoriété.
En famille… ou en mode plus sportif
Nous, on ne cache pas une préférence pour ce versant sud-est, au départ de Tioulévé (ou Lieulever) au sommet de Montsapey à 1 263 mètres d’altitude, à défaut de se garer au bout de la piste du Chenalet peu carrossable. Pour son côté varié et sauvage, mais aussi parce que, grâce à des itinéraires différents (et indiqués), la randonnée d’environ six heures pour 13 kilomètres et 1 350 mètres de dénivelé, peut se faire en boucle, en général de mai à novembre. Mais le Grand Arc est aussi un classique en ski de randonnée pour des skieurs aguerris. « Jusqu’au lac Noir (2 014 mètres), cette randonnée est ouverte à tous et familiale (NDLR : environ 2 heures de montée) », souligne l’accompagnateur.
Des champs de myrtillers sauvages
Dans sa première partie, le départ vers le Char de la Turche (2 010 mètres) permet de traverser des bois de feuillus puis la forêt de conifères, avant d’évoluer dans des champs de myrtilliers sauvages, pour déboucher sur la crête pour une « course d’arêtes », avec toujours le Grand Arc en ligne de mire. La vue sur la Basse Maurienne, les Hurtières et Belledonne est déjà époustouflante, comme une mise en bouche. Gardez la halte au lac Noir pour le retour et la pause casse-croûte auprès de ses flots verts, et poursuivez vers le Petit Arc (2 365 mètres) sans nécessairement faire le détour.
Vue à 360° sur toute la chaîne des Alpes
Il reste, au-dessus du lac Piéru, la crête finale, assez vertigineuse et sans câble, pour atteindre la croix sommitale et la table d’orientation en deux hémisphères. « Il faut des aptitudes physiques pour la dernière partie et ne pas hésiter à poser les mains une fois ou deux », reconnaît Alex. « L’effort n’est pas anodin », reconnaît Roger Combet, randonneur pour qui la Lauzière n’a pas de secret. « Tout au long, la vue est belle, mais en haut, elle est magnifique. Quel plaisir d’arriver ! On domine d’Albertville à Montmélian, face aux Bauges. » Par temps clair, au loin, c’est le Mont-Blanc derrière les Aravis et le Beaufortain, mais aussi le Mont Pourri, les glaciers de la Vanoise, la Grande Casse, les Écrins, les Grandes Rousses, la Chartreuse et même le Vercors.
À la descente, après le lac Noir, deux itinéraires s’offrent à vous. Soit par le délicat Pas des chèvres, soit par le col des Génisses et le chalet de la Lognane, avant de regagner le parking de Tioulévé et débriefer vos souvenirs au Relais du lac Noir. Pour mieux remonter au Grand Arc.
