« Quel pourcentage du domaine sera ouvert en avril ? » Face à ce genre de questions relevant plus de la voyance que du conseil touristique, on serait bien démunis. Mais au bout du fil, Sandrine Albanese, responsable de l’accueil à l’office de tourisme de Val d’Isère, garde le sourire. Des demandes farfelues de ce type, elle et la dizaine d’hôtesses qui composent son équipe en reçoivent régulièrement.
Mais aussi des interrogations bien plus terre à terre, sur les activités à faire dans la station, le stationnement, l’hébergement, les commerces ou encore les dates d’ouverture. Et en cette fin novembre, le téléphone n’a pas le temps de refroidir, car le coup d’envoi approche à grands pas.
Jeux de piste et tas de brochures
« Les semaines juste avant l’ouverture servent à tout mettre en ordre », explique Sandrine, qui va vivre son troisième hiver au poste, elle qui a débarqué à Val d’Isère il y a près de 15 ans. Les nouveaux venus ont eu le droit à un jeu de piste pour découvrir la station, les prestataires et partenaires de l’office de tourisme, afin de renseigner au mieux les visiteurs. « Je crois beaucoup aux échanges de terrain », sourit Sandrine. « Il faut aller à la rencontre de la régie des pistes ou du service technique pour comprendre leur fonctionnement et que les nouveaux comprennent exactement qui fait quoi. »
Il a également fallu préparer toutes les brochures avant le début de l’hiver. Pour cela, les échanges avec les hébergeurs, les commerçants et les prestataires sont incessants. Des documents qu’il faut ensuite stocker, mettre en avant et distribuer un peu partout dans le village. Sans oublier toute la partie communication, gérée par un service spécialisé. Comme du côté de l’ESF locale ou bien aux remontées mécaniques, tout ça est bien huilé.
Même si la saison hivernale n’a pas vraiment débuté, malgré les flocons qui tombent régulièrement sur la station, il y a toujours quelqu’un qui passe à l’accueil. « On a des personnes un peu âgées qui viennent nous voir quand elles ont un problème du quotidien et, quand on a le temps, on les aide bien volontiers. » Quelques touristes aussi.
Justement, un randonneur entre dans les locaux, bâton de marche à la main. Il cherche des informations sur les balades à faire. Quand la saison aura débuté, ils seront encore plus nombreux à pousser la porte de l’office de tourisme, notamment les jours de mauvais temps. « Il y a des gens qui ne skient pas et qu’on redirige par exemple vers la médiathèque ou le centre aqua-sportif », détaille Sandrine. « Mais ce n’est pas le rush comme en été, où ça ne désemplit pas. L’hiver, quand il fait beau, les gens sont sur les pistes toute la journée. »
Apprendre aux clients… à pêcher
La sonnerie du téléphone retentit : encore un coup de fil pour recevoir des informations en amont du séjour. « En ce moment, on est entre 70 et 100 appels par jour », confie Sandrine. « Ce qu’on cherche à faire, c’est vraiment investiguer la demande du client, et lui expliquer où il peut trouver l’information dont il a besoin. Comme ça, s’il a oublié de poser une question, il sait sur quelle rubrique du site internet il aura la réponse. » Plutôt que d’apporter du poisson, on préfère donc apprendre à pêcher…
A mesure qu’approchera la date fatidique de l’ouverture, le téléphone sonnera de plus en plus. Avec le Critérium de la Première Neige qui arrive et les vacances de Noël juste derrière, on n’aura effectivement pas le temps de s’ennuyer dans les bureaux de l’office de tourisme.
