À Val-Cenis, un télésiège tout neuf… à partir de deux anciens

Faire du neuf avec de l’ancien. C’est assez rare et très complexe pour être souligné. Pour remplacer son télésiège pinces fixes des Roches Blanches (construit en 1989), Val-Cenis, avec l’aide de Poma pour l’assemblage, a recyclé des pièces issues de deux remontées mécaniques : les gares et les sièges viennent de l’ex-télésiège des Deux lacs à Val Thorens, et les pylônes d’une remontée de Montgenèvre.

Sur le même tracé

Soit 90 % de pièces de seconde main (le neuf se limitant au câble, à la boulonnerie et à la couverture des gares), sans impacter la fiabilité, ni la sécurité. Ainsi, seules 35 des 400 tonnes métalliques ont été produites. Moins de matières premières utilisées pour une émission de gaz à effets de serre estimée divisée par dix.

Posée sur le même tracé (pour minimiser l’impact environnemental) de 1 500 à 2 042 m d’altitude sur le secteur de Termignon, la nouvelle remontée, désormais débrayable pour plus de confort, n’est pas un télésiège au rabais. L’évolution de la technologie des dernières décennies a permis de réduire le nombre de pylônes de 21 à 12 et le temps de montée de 12 à 5 minutes, jusqu’au secteur clef de la bascule vers Lanslebourg.

L’opération a aussi permis à la station une économie financière d’environ 35 % par rapport à un télésiège neuf estimé à 12 M€. Fidèle à ses actions environnementales, la SEM du Mont Cenis a soigneusement démonté la remontée originelle pour en revendre certaines parties (sièges, pièces détachées…) et en envoyer d’autres au recyclage.

Photo SEM de Val-Cenis
Photo SEM de Val-Cenis

« Un bel exemple d’économie circulaire »

« C’est un bel exemple d’économie circulaire, mais complexe à réaliser, commente Yves Dimier, directeur de la SEM de Val-Cenis. Il faut trouver l’opportunité, un appareil nouvel génération d’occasion et pas trop vieux. » Il loue le travail de ses collaborateurs qui ont tout compilé pour faire une remontée moderne, au terme de plus de quatre ans de travail. « Il faut que les techniciens soient passionnés ».

Avec les investissements sur le télésiège de la Girarde (rénovation des gares, remplacement des assises de siège… pour 600 000 €), qui amène du front de neige aux Roches Blanches, c’est tout le secteur de Termignon, avec sa vue sur la Dent Parrachée et les glaciers de la Vanoise, qui connaît une seconde jeunesse.

Article issu du Dauphiné Libéré

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