Dimanche 6 octobre, les habitants de Seyne étaient appelés à voter pour ou contre l’arrêt des remontées mécaniques dans le cadre d’un référendum local décisionnel. À 71,31 %, ils ont voté pour. Le télésiège des Crêtes, installé en 2016, comme les autres remontées doivent désormais être vendus.
« Nous n’avons plus la compétence en mairie pour cette cession », décrit le maire Laurent Pascal lors du dernier conseil municipal, largement consacré à la vente des équipements de la station du Grand Puy. Il propose l’approbation du devis du cabinet Epode d’Hubert Escudero, qui était intervenu pendant l’étude sur les finances de la station au printemps dernier : « 15 600 € hors taxe, potentiellement subventionnés par le dispositif “Petites villes de demain”, pour nous aider à la revente et aux dossiers afin de fermer proprement la page des remontées. »
« Pourquoi faire appel à ce cabinet ? »
Une délibération qui fait réagir l’élu d’opposition Maxime Musso. « Pour cette mission-là, avec ce cabinet d’étude, c’est cocasse, notamment par rapport aux chiffres qu’il a donnés pour la revente du matériel allant de 2,3 millions à 600 000 euros. De plus, si on se base sur les propositions à venir des stations intéressées, pourquoi faire appel à ce cabinet ? »
« On ne vend pas une voiture ici, je ne connais pas le prix d’un télésiège », répond l’édile. « Apparemment cette personne-là ne le connaît pas non plus », rétorque Maxime Musso, qui déplore depuis de nombreux mois qu’une fourchette de prix plus pertinente ne soit pas donnée. Le maire, lui, regrette un mauvais procès.
600 000 ou 1,2 million d’euros ?
Laurent Pascal se défend d’avoir toujours annoncé à la population le montant minimum de la vente du télésiège : « 600 000 euros, c’est le prix annoncé par le constructeur pour récupérer l’équipement, il nous a été dit que ce montant est ridicule, qu’il ne nous faut pas vendre à ce prix-là. M. Escudero nous a donné une valeur de 1,2 million d’euros et les premières touches avec des stations du département tendent à confirmer ce montant. Mais j’ai pris la décision de ne pas annoncer ce prix dans la campagne du référendum. De ne parler que des 600 000 € minimum. »
L’espoir de la municipalité est d’avoir, dès cet hiver, trouvé preneur pour son équipement et entamer son démantèlement au printemps. L’inventaire des biens à la vente (télésiège, téléskis, enneigeurs, dameuses… ) sera mis en ligne sur des sites spécialisés.
La délibération a été votée à 13 voix “pour” et deux voix “contre”, Maxime Musso et Thomas Silve.
Article issu du Dauphiné Libéré