Pour Mathieu Blanchard il n’y a pas que l’UTMB dans la vie, il y a également la Maxi Race, qu’il a gagné cette année, ou encore d’autres challenges, loin des compétitions. « J’ai besoin de gros défis dans ma vie pour m’inspirer, me confronter aux éléments et grandir », explique-t-il en préambule de son périple Corse sur le GR20. Pour en faire une affaire sérieuse, à la hauteur de son niveau de classe internationale, le dauphin de Kilian Jornet lors de l’UTMB 2022 s’est imposé une contrainte majeure : évoluer en autonomie totale lors de ses quatre jours de course.
« Je ne m’attendais pas à ça »
Pour comprendre la performance de Mathieu Blanchard il faut garder à l’esprit que pour le commun des mortels, ici la grande majorité des randonneurs, le GR20 se découpe en de nombreuses étapes. On peut aller jusqu’à en prévoir seize, matérialisables grâce aux refuges disséminés le long du sentier.
Sur ces 180km et leurs 11000 mètres de D+, ajoutez ce que les marcheurs appellent la « salade de cailloux » qu’est le chemin très souvent jonchés de roches, un sac de 10kg sur le dos et une météo parfois capricieuse et vous obtiendrez un cocktail de difficulté plutôt relevé. « Je ne m’attendais pas à ça », avoue sans ambage l’ultra-traileur professionnel à son cadreur.
Cependant, la difficulté du parcours n’empêche pas Mathieu Blanchard de nous embarquer avec lui dans la bonne humeur, avec légèreté et humour au fil de ses petites galères. Celui-ci profite des paysages majestueux qu’offre le massif Corse et le partage parfaitement avec son public.
Si la performance de Mathieu Blanchard est impressionnante, certains font mieux encore (ou pire selon l'appréciation). En 2021, le Corse Lambert Santelli a établi un nouveau record du monde de la traversée du GR20 : 30 heures, 26 minutes et 15 secondes ! En 2022, le record féminin a quant à lui été établi par Anne-Lise Rousset en 35 heures et 50 minutes. Des performances proprement ahurissantes que le natif de Cavaillon ne semble pas vouloir battre.
