L’évènement clotce vendredi 24 janvier, alors on s’est dit que c’était le moment de vous raconter cette anecdote.
Quand on entend « Davos », on pense immédiatement au Forum économique mondial, ce rendez-vous annuel des chefs d’État, PDG et experts débattant des grands enjeux mondiaux.
Mais Davos, c’est aussi une station de ski de renom, où les discussions géopolitiques côtoient les plaisirs des sports d’hiver. Entre domaines skiables de premier ordre et sécurité renforcée, la petite ville suisse révèle une double identité étonnante.
Une vielle histoire : du sanatorium à la découverte du ski
Davos attire rapidement des patients grâce à son air pur et sec, propice à la guérison des affections pulmonaires. Le Dr Spengler prescrit des cures d’air froid et, à partir de 1883, les premiers skis font leur apparition, importés de Norvège. Ce n’était encore qu’une distraction hivernale, mais peu à peu, le ski alpin y prend racine.
C’est en 1894 que l’histoire de Davos prend un tournant avec la venue de Sir Arthur Conan Doyle, l’auteur de Sherlock Holmes, qui séjourne à Davos pour soigner son épouse. Fasciné par les récits des explorations nordiques, il introduit le ski dans la station et, à travers ses récits dans le Strand Magazine, attire l’attention du public britannique et international sur ce sport émergent.
La Suisse a été à l'avant-garde du développement du ski, non seulement avec ses stations mais aussi avec ses innovations en matière de transport de montagne.
Dès 1907, la station de Grindelwald inaugure le premier ascenseur à câble, une avancée technologique qui inspire d'autres régions, notamment Chamonix en France, où le téléphérique des Glaciers est créé dans les années 1920.
Evidemment, ces innovations ont impulsé et accélérer le développement de Davos comme station de ski moderne.
L’innovation technique et l’ascension de Davos
En 1934, Davos innove une nouvelle fois en installant le premier téléski à archets au monde. Ce développement marque un tournant pour la station et l’ensemble des Alpes.
D’une longueur de 270 m, il transporte 70 000 personnes sa première année. il double sa capacité dès sa seconde année de vie, où l’archet en J est remplacé par un modèle en T.
Ce système révolutionnaire permet aux skieurs d’échapper aux longues montées et de se concentrer sur le plaisir de la descente. Cette innovation, adoptée dans toute la région, transforme l’expérience du ski alpin et propulse Davos au rang des stations les plus prisées d’Europe.
Une station moderne aux multiples facettes
Aujourd’hui, Davos n’est pas seulement un centre d’affaires pendant le Forum économique mondial, mais aussi un véritable terrain de jeux pour les passionnés de sports d’hiver.
Son domaine skiable, qui s’étend entre 1 124 et 2 844 mètres d’altitude, attire une clientèle variée. Des familles aux skieurs expérimentés, chacun trouve son bonheur sur ses pentes. Le Jakobshorn, avec son Superpipe, et Pischa, avec ses vastes espaces de poudreuse, sont des spots particulièrement prisés.
En parallèle, Davos continue d’être le berceau d’événements sportifs de renom, comme la Coupe Spengler, le plus ancien tournoi de hockey sur glace au monde, qui a lieu depuis 1923. Ces compétitions illustrent bien l’ADN sportif de la station, bien loin de l’image exclusive du forum économique.
Une station sous haute surveillance
Cette partie, vous la connaissez sans doute plus, Davos est dans l’imagination collective le lieu de rencontres politiques majeures. En janvier 2025, plus de 60 chefs d’État et dirigeants de toutes nationalités se retrouvent dans cette station de ski, transformée pour quelques jours en carrefour diplomatique. Parmi eux, des figures aussi marquantes que Ursula von der Leyen, Olaf Scholz, ou Volodymyr Zelensky se croisent dans les allées du Forum économique mondial.
Il faut aussi savoir que durant le Forum, Davos devient l’un des lieux les plus sécurisés au monde. Environ 5 000 militaires suisses et un dispositif technologique avancé assurent la protection des participants. Certaines pistes ou zones de la station peuvent même être temporairement réservées aux délégations, ce qui modifie temporairement l’expérience des vacanciers.
