Une ambiance de folie : quand la Coupe du monde de biathlon est au Grand-Bornand

« L’une des ambiances les plus dingues »

« Tout le monde est d’accord pour dire que c’est l’une des ambiances les plus dingues. On sent que le public est heureux de nous retrouver », confiait il y a quelques années la biathlète norvégienne Tiril Eckhoff à Ski Chrono.

L'ambiance de folie, c'est l'atout numéro 1 du Grand-Bornand. Cet hiver, après une année absence, la station de Haute-Savoie est de nouveau au calendrier de la coupe du monde de biathlon. Rendez-vous du 19 au 22 décembre 2024.

Vous hésitez à vous rendre sur place pour voir les courses ? Voici de quoi vous convaincre. On se replonge dans l'ambiance de l'édition 2021.

Électrique. Les drapeaux tricolores volent dans le ciel bleu azur du Grand-Bornand. D’un seul souffle, l’immense foule massée au bord de la piste hurle au passage de Quentin Fillon-Maillet, quelques secondes avant son triomphe à la poursuite messieurs de la Coupe du monde de biathlon, ce samedi 18 décembre 2021. La victoire du français marque l’apothéose d’une magnifique semaine.

Photo Le DL/Grégory Yetchmeniza
Photo Le DL/Grégory Yetchmeniza

« Nous sommes venus du Morbihan en van »

Depuis jeudi, le Grand-Bornand vit au rythme de la marée humaine que répandent les navettes venant de la vallée. Le matin, c’est marée haute. Le village des exposants est bondé, sur la place de l’Église. Boutique officielle, matériel de ski, tir à la carabine laser, stand de restauration… De quoi satisfaire la curiosité de chacun.

Toute la France semble représentée : on croise des drapeaux catalans, bretons, toulousains, savoyards, francs-comtois… « Avec ma femme, nous sommes venus du Morbihan en van, raconte un retraité passionné de biathlon. Nous avons mis trois jours pour venir ! »

Quand midi approche, le son des cloches de vaches portées autour de la taille par les spectateurs s’éloigne en contrebas, vers le stade : c’est marée basse. Les tribunes et les abords blancs de la piste se noircissent de fans déjantés. Chapeaux en forme de coqs, déguisement de Pikachu, uniforme d’un officier de l’Armée Rouge… Tous regorgent d’imagination pour égayer la compétition.

La course passe au milieu des chalets

Drapeau accroché aux fenêtres, Thierry voit la course passer juste devant son chalet familial. Bouteille de champagne à la main, il encourage les athlètes. « Mon premier biathlon, c’était en 1972 ! À cette époque, personne ne s’intéressait à ça, hurle-t-il de son balcon. On vient tous les ans voir la Coupe du monde ici, et le passage du Tour de France ! »

Quand les athlètes ne passent pas devant lui, le public, massé dans les virages, suit la course sur les écrans géants installés le long du parcours. D’une même voix, il pousse des acclamations quand les tirs sont réussis, et des « oh » de déception quand un tir est raté.

Samedi, les Français Julia Simon (3e de la poursuite dames) et Quentin Fillon-Maillet (1er de la poursuite hommes) ont survolté le public, rendant incandescente la piste malgré les températures négatives.

La fête jusqu’au bout de la nuit

La course achevée, vers 16 heures, le moment n’est pas encore au retour… Les spectateurs échouent sous l’immense chapiteau qui accueille les festivités du soir. France Gall, Balavoine, Johnny… Tous les classiques y passent.

Et qu’importe que le DJ soit réduit au silence à une heure du matin… De nulle part, un homme sort son accordéon et entonne des chants populaires français, repris en chœur par la foule heureuse de pouvoir continuer à festoyer.

Article issu du Dauphiné Libéré

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