Nos plus beaux villages : Samoëns, une station qui a gardé son âme de village

La première chose que l’on remarque en arrivant en Samoëns, c’est l’Aouille de Criou et sa silhouette singulière, qui forme un angle à 45° presque parfait. Du haut de ses 2 207 m d’altitude, le Criou domine la vallée du Giffre et la petite bourgade de Samoëns. Un relief vertigineux qui contraste avec le plat du fond de la vallée.

Capture d'écran Google Map
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La fice d'identité de Samoëns

Population : 2468 habitants
Gentilé : Septimontain, Septimontaine
Altitude : 671 m – 2665 m

Avec sa superficie de presque 90 km², le territoire communal offre un terrain de jeu privilégié pour les activités de pleine nature. Rattaché au domaine skiable du Grand Massif, et à ses 265 km de pistes, Samoëns attire une foule de skieurs chaque hiver. L’été, on y vient pour faire de la randonnée, du VTT, du parapente, du rafting, de la spéléologie, ou encore de la pêche. Mais l’afflux saisonnier de visiteurs n’a rien enlevé au charme du village.

Photo Le DL/Greg Yetchmeniza
Photo Le DL/Greg Yetchmeniza

La bourgade, dont les premières mentions remontent au XIIe siècle, s’articule autour d’une grande place centrale. On y trouve les halles du marché (la Grenette), l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, l’hôtel de ville, et le Gros tilleul, cher au cœur des Septimontains.

Photo Le DL/Greg Yetchmeniza
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La Jaÿsinia, un jardin remarquable

Impossible de se rendre à Samoëns sans faire un tour par La Jaÿsinia. Situé à deux pas de l’hôtel de ville, ce jardin botanique offre un voyage autour du monde à travers plus de 2 500 variétés de plantes de montagne, venues de cinq continents. La Jaÿsinia s’étend sur 3,5 hectares de terrain en forte pente.

Le visiteur arpente un chemin en lacets long de 3 km, offrant de superbes vues à la fois sur le village en contrebas et sur l’écrin montagneux qui l’entoure. À l’ombre des cèdres du Liban, des arbres à caramel et autres séquoias géants d’Amérique, les crocus et les edelweiss côtoient les pivoines d’Asie ou les géraniums sanguins du Caucase.

Une richesse végétale qui en fait un lieu d’étude et de conservation pour le Muséum national d’histoire naturelle, dont il dépend. C’est aussi un pan de l’histoire septimontaine. Ouvert au public en 1906, le jardin est un don de Marie-Louise Jaÿ à la ville qui l’a vue grandir jusqu’à ses 15 ans.

Connue pour être la cofondatrice de La Samaritaine, l’enfant du pays devenue femme d’affaires a imaginé ce jardin sur la colline où elle gardait ses chèvres. Labellisée “jardin remarquable”, La Jaÿsinia est aussi inscrite aux monuments historiques depuis 2016.

Photo Le DL/Greg Yetchmeniza
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Le Gros tilleul, un patrimoine vivant au cœur de Samoëns

Planté au XVe siècle, il fait partie des arbres remarquables de France depuis l’an 2000. Autrefois, c’était un lieu où se prenaient les décisions importantes pour le village, un peu à la manière de “l’arbre à palabres” africain. S’il a aujourd’hui perdu sa fonction symbolique, le Gros tilleul reste un lieu privilégié pour les rassemblements. Il n’est pas rare de s’y arrêter pour échanger les nouvelles.

Les artères du cœur historique renferment une multitude d’éléments patrimoniaux remarquables, témoins du quotidien d’antan. Si les façades des bâtisses en pierre sont à première vue plutôt sobres, il suffit de laisser l’œil s’y attarder pour remarquer un encadrement de fenêtre gothique, une poignée de porte singulière ou une rambarde en bois sculptée. Le visiteur en quête d’authenticité trouvera à Samoëns une beauté simple, mais élégante.

Car malgré son éloignement géographique, les habitants de Samoëns ont eu tôt connaissance des grands centres urbains et ont importé dans la vallée du Giffre, idées, techniques et commodités venues des villes. « La population passait une grande partie de l’année en ville, rappelle Mickaël Meynet, guide du patrimoine Savoie Mont-Blanc. La spécialité de Samoëns, c’était les maçons et les tailleurs de pierre. Ils partaient travailler à Genève, Lausanne, Besançon ou encore Belfort. »

Photo Le DL/Greg Yetchmeniza
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Le gouffre Mirolda

Si l’on connaît surtout la commune pour ses reliefs, qui font la joie des skieurs et des promeneurs, la richesse de Samoëns est aussi souterraine. Sans le savoir, les randonneurs qui s’aventurent dans le massif du Criou ont peut-être sous les pieds la plus profonde cavité de France, le gouffre Mirolda.

Découvert par un berger, en 1971, le gouffre est baptisé Mirolda en hommage à trois spéléologues disparus, Michel Schmidt, Roland Chenevier et Daniel Trouilleux. C’est une des entrées d’un vaste dédale de galeries, le réseau Lucien Bouclier.

Pendant 30 ans, des spéléologues expérimentés vont s’y succéder, allant toujours plus profond dans l’exploration. En 2003, le plongeur professionnel Michel Philips va même y établir un record du monde, en atteignant les -1 733 mètres de profondeur. Depuis, le record a été battu, et le gouffre est quelque peu tombé en désuétude.

Mais l’environnement karstique de Samoëns, propice à la formation de cavités, en fait encore aujourd’hui un haut lieu de la spéléologie de haut niveau.

Photo Le DL/Greg Yetchmeniza
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Les Frahans, confrérie de maçons et tailleurs de pierres

Les Frahans, c’est ainsi qu’on appelait la confrérie des tailleurs de pierre du Giffre, ont notamment contribué à l’édification de l’hôtel de ville d’Annecy, du Sénat de Savoie à Chambéry et de plusieurs forts Vauban. Le cimetière de la commune, avec ses tombes décorées de colonnes et de statues, est l’expression même de ce savoir-faire séculaire.

Depuis 2002, la commune tente de perpétuer la mémoire de cette tradition en organisant tous les deux ans un Symposium de sculpture sur pierre.

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