Frédéric Bonnevie, dédié au secours sur pistes

Interviewer Frédéric Bonnevie n’est pas simple. A raison de 200 coups de fil par jour… « Oui monsieur le maire, on se voit tout à l’heure pour en discuter… » le Savoyard est très sollicité et la conversation souvent interrompue. Et quand ce n’est pas le portable, c’est la radio qui grésille de messages émanant des quatre secteurs dont il a la responsabilité. « J’ai le secours dans la peau. J’ai arrêté ma scolarité à 16 ans pour intégrer le service des pistes de Val d’Isère » explique ce fils d’un Avalin pure souche –Michel Bonnevie- et d’une maman autrichienne, Anne-Lise, venue pour un stage dans l’hôtellerie et qui n’est jamais repartie au pays.

Bon skieur sans être un champion, Frédéric Bonnevie a passé son diplôme de moniteur ESF mais a choisi la voie du métier de pisteur-secouriste par amour du secours et des responsabilités. « A 20 ans, j’étais déjà dans l’encadrement, chef de secteur adjoint avant de sillonner tous les hivers les pistes de Val d’Isère, station que j’ai quittée en 2016 pour prendre la direction des pistes de Val Thorens durant quatre ans. »

Un vaste domaine

Aujourd’hui de retour en haute Tarentaise à Tignes dans le cadre d’un rapprochement familial, il patrouille sur un domaine qui s’étend de 3456 mètres au sommet de la Grande Motte jusqu’à 1500 mètres.

C’est un lève-tôt comme les 60 pisteurs-secouristes de Tignes qui prennent en moyenne leur service vers 7h30 comme ce jour-là de la semaine dernière qui a vu l’ouverture de la station de Tignes. 28 dameurs, 3 ‘’nivoculteurs’’ et 4 mécaniciens complètent le dispositif de terrain auquel il faut ajouter le personnel administratif. « Mais quand il a neigé, on commence plus tôt pour sécuriser le domaine avec les pisteurs-artificiers » confie-t-il en fin de journée au coin du feu de cheminée des Suites du Nevada à Tignes Val Claret.

« Nous faisons en moyenne 1500 secours par saison, soit 15 par jour »

Photo L.D.
Photo L.D.

Une journée classique de début de saison dans un contexte d’enneigement minimum sans gros carton, ni avalanches. Une journée calme pour Rox, le chien d’avalanche, un jeune golden retriever de 2 ans, couleur feu qui fait équipe avec Marianne Desmons, en poste depuis 23 ans à Tignes et que nous avons croisée dans la première benne du téléphérique avant l’ouverture au public. « Notre attention en ce début de saison porte surtout sur les crevasses en bordure de piste sur le sommet de la Grande Motte » explique Marianne accompagnée ce matin-là par Laurence Maitre, 27 ans au compteur.

« Nous faisons en moyenne 1500 secours par saison soit 15 par jour » ajoute Frédéric Bonnevie dont la mission se poursuit quand le domaine skiable ferme. Il est également co-responsable avec le maire de la sécurité des routes de la commune particulièrement exposées quand il neige et notamment en cas de retour d’Est. « On peut être sur le pont dès 3 heures du matin. »

On lui parle du réchauffement climatique. Il constate impuissant le recul du glacier qui modifie son activité mettant fin au ski d’été et au slogan du ski 365 jours par an à Tignes. « Les saisons vont démarrer plus tard mais s’allonger en mai. On s’adapte… »

L’interview se termine par un nouveau coup de fil… 

Marianne Desmons. Photo L.D.
Marianne Desmons. Photo L.D.
25 % de femmes pisteurs-secouristes à Tignes

Ce matin-là, Marianne Desmons et Marianne Maitre  font l’ouverture du domaine à 3456 mètres, vérifiant les jalons en bord de piste. Ces deux femmes originaires de la région parisienne font désormais partie du paysage tignard. Le métier de pisteur a contribué à les enraciner dans cette montagne sur laquelle elle veille.      

 « Nous sommes le service des pistes le plus féminisé avec un part de 25%. C’est une spécificité tignarde » reconnait Laurence avec un brin de fierté.  

Des anges-gardiens bien protégés

Pour cette ouverture de saison, Frédéric Bonnevie et ses troupes ont reçu la visite de Dimitri Lasnes, directeur marketing de la société Helly Hansen qui équipe depuis de longues années la régie des pistes de Tignes et d’autres stations comme Val d’Isère, Val Thorens ou encore La Clusaz. Vous ne pouvez pas manquer leur tenue avec une grosse croix pour indiquer leur qualité de secouriste.  «Ils ont pour mission de veiller sur la sécurité des skieurs et pour qu’ils soient bien dans leur peau, nous avons pour obligation de bien les protéger » explique Dimitri qui recueille les impressions  des pisteurs. « Ce sont des personnes qui travaillent souvent dans des conditions extrêmes qui mettent à rude épreuve nos produits » observe Dimitri. Mais leur retour  sont toujours pleins d’enseignements.

Ce matin-là, dans la benne du téléphérique, il croise Marianne Desmons et ‘’Rox’’ son chien d’avalanche. Elle lui demande de réfléchir à un harnais Helly Hansen pour Rox son chien et pour d’autres chiens d’avalanche. « Nous allons solliciter notre équipe de recherche et développement pour répondre à cette demande.»       

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