Cette nuit, vous préférez compter les étoiles plutôt que les lampadaires ? Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience du bivouac ? S’il ne suffit pas de grand-chose pour se lancer dans l’aventure, ne négligez toutefois pas quelques conseils de base pour que votre nuit ne se transforme pas en galère. Déjà, et c’est le point numéro un, choisissez avec précaution l’endroit où vous allez vous arrêter. Renseignez-vous pour savoir si le site que vous convoitez est autorisé et sélectionnez votre emplacement avec soin et veillez à ne pas l’endommager.
1) On commence par un bon sac
Une fois votre destination sélectionnée, il est aussi important de vous munir du bon matériel. On commence par le sac, qui peut être léger si on part seulement pour une nuit, ou plus volumineux (autour de 50 ou 60 litres) si on envisage une autonomie autour d’une semaine. On doit alors faire un arbitrage entre le poids à porter et le confort qu’on s’octroiera au moment du bivouac. Un livre ? Un petit bout de saucisson ? Une boisson sympa après l’effort ? À vous de voir ! Plus on monte en gamme, plus on augmente la résistance, la respirabilité et le confort du sac, notamment sur le dos, la partie en contact avec le corps.
2) Une tente efficace
Pour la nuit, il est possible d’embarquer sa classique tente de camping, mais elles sont souvent lourdes et encombrantes. Privilégiez les modèles plus compactes et légers, afin de gagner en agilité. Pour l’imperméabilité, référez-vous au nombre de Schmerber (ou de mm colonne d’eau), une valeur étalon pour toutes les tentes. Si le choix d’un tissu résistant est important, l’étanchéité des coutures et des zips l’est tout autant pour ne pas se réveiller mouillé. Enfin, les tentes tunnels sont à privilégier pour la pratique de la haute montagne, en réduisant l’exposition au vent.
3) Duvet et matelas : le bonheur du dormeur
Pour bien dormir, il faut un bon matelas. Il en existe des autogonflants en mousse, intéressants en termes de confort, ou alors des matelas à air, qui coûtent moins chers et présentent l’avantage d’être plus léger et compressibles. Il faut aussi s’intéresser à l’isolation du sol (et donc du froid), exprimée en R-Value, en sachant qu’un R-Value de 3 correspond, en gros aux performances d’un duvet confort 0°C. Le duvet, parlons-en également puisque c’est le nerf de la guerre pour une bonne nuit. Conçu soit en plumes de canard (ou même d’oie pour les meilleurs) soit en synthétique (moins durable mais également moins cher et plus compressible), il doit répondre à une utilisation précise. Si vous visez des bivouacs en montagne au printemps, en été et en automne, un confort de 0°C voire -5°C peut-être pertinent.
4) Et pour manger ?
Pour éviter de vous trimbaler 25 baguettes de pain et équilibrer vos repas, il vous faudra un réchaud pour cuisiner quelques bons petits plats. Pour une ou deux personnes et de la nourriture rapide, un réchaud intégré type jetboil est une bonne option, limitant les déperditions de chaleur. Pour de plus gros volumes, on peut prendre un appareil à pied avec une popote adaptée, ainsi qu’une petite bouteille de gaz (c’est moins cher, mais ça met plus longtemps à cuire).
5) Quelques accessoires à ne pas oublier pour le bivouac
Vous êtes presque prêt. Il ne vous manque que quelques petits accessoires, comme une lampe frontale (à pile ou à batterie, à vous de voir), un drap de soie pour éviter de salir votre duvet, éventuellement une poche à eau ou des gourdes à glisser sur les côtés de votre sac, une batterie externe si vous partez longtemps, un système pour filtrer l’eau si vous souhaitez boire à même le torrent et enfin un kit de sécurité (trousse de premiers secours pour gérer la bobologie), avec une couverture de survie en cas de pépin. Et après, place à l’aventure !