Une saison estivale sans le bateau de La Mira circulant sur le lac du Monteynard aurait eu des effets dévastateurs sur le tourisme. Sur les deux rives, Matheysine et Trièves, les socio-professionnels ne cachaient pas leurs inquiétudes puisque depuis plusieurs mois, le doute planait sur fonds de conflit entre le Sivom du lac de Monteynard et le gérant de CDL croisières.
Pour mémoire, le syndicat a fait voter en décembre 2022 le principe d’une DSP (Délégation de service public). Le temps de trouver un candidat pour cette saison était trop court et il a été fait appel à la préfecture pour trouver une solution temporaire. Le principe d’une AOT (Autorisation d’occupation temporaire du domaine public) a été retenu.
200 réservation dès le deuxième jour
Florian Garrigues, le gérant de CDL croisières, a refusé de la signer arguant du préjudice subi. Si les problèmes juridiques entre les deux parties sont toujours d’actualité, le capitaine de la Mira a fait le choix de reprendre les commandes mercredi 1er mai.
Par courrier adressé au Sivom ce jour même, le gérant rappelle, entre autres, que « le bail signé le 13 juin 2014 est toujours en vigueur » puisqu’aucun préavis n’a été envoyé par le Sivom 6 mois avant le terme de décembre 2022 et que le loyer commercial a été révisé.
« J’assume mes responsabilités d’exploitant » explique M. Garrigues évoquant sa responsabilité vis-à-vis de ses salariés. « Je le fais dans l’intérêt du territoire », insiste-t-il soulignant au passage les 200 réservations enregistrées pour le jeudi 2 mai, des croisières couplées avec la visite du petit Train de la Mure.
Comme chaque été, le lac et ses passerelles himalayennes attireront des milliers de visiteurs mais le dossier risque encore de faire des vagues.
Article issu du Dauphiné Libéré
