Le label B-Corp (pour Benefit Corporation), lancé en 2006 aux États-Unis, s’impose de plus en plus comme une référence des entreprises engagées. Il certifie des sociétés ayant un impact social et environnemental qui se veut positif partout dans le monde.
Environ 7 000 d’entre elles l’ont déjà décroché dans tous les secteurs dont plus de 300 en France (Blédina, Naturalia, Danone Waters ou la Caisse d’épargne des Hauts-de-France…). Depuis septembre, Arcs Domaine Skiable (ADS) en fait partie grâce à « l’adoption de standards élevés » selon la station, dans sa démarche RSE.
Pour y parvenir, ADS a dû remplir un questionnaire en ligne, un outil de mesure d’impact, organisé en cinq piliers : gouvernance, collaborateurs, collectivité, environnement et clients. Ayant obtenu un score de plus de 80 points (sur 200 questions), elle a pu déposer un dossier préalable à une phase d’audit. Toutes les réponses aux questions doivent être accompagnées d’un document justificatif étudié par les analystes européens de l’ONG B-Lab. Pour la station, l’obtention de ce label, considéré comme un des plus exigeants, récompense entre autres le collectif de salariés La Ruche dont la mission est d’impulser la transformation environnementale du domaine skiable. “À son actif, revégétalisation d’espaces grâce à la plantation de 900 arbres, réhabilitation de plusieurs zones humides ou journées d’action de ramassage des déchets”, vante Les Arcs dans un communiqué.
Atteindre zéro carbone net en 2030
B Corp s’appuie aussi sur la politique de l’entreprise en matière de réduction des émissions de carbone dues au transport. Aux Arcs, atteindre zéro carbone net en 2030 fait partie des objectifs affichés. L’utilisation du carburant HVO 100 aurait déjà permis de diminuer de plus de 80 % les émissions de CO2 liées au damage et aux véhicules d’entreprise. De plus, ADS offre le funiculaire entre Bourg-Saint-Maurice et Arc 1600 aux visiteurs arrivant en train. Le domaine met aussi en avant sa politique d’achats : 90 % d’entre eux seraient réalisés dans la région.
Pour préserver leur label B-Corp et les inciter à s’améliorer, les sociétés doivent se recertifier tous les trois ans. “Notre entreprise va continuer à investir”, écrit Frédéric Charlot, directeur d’ADS.
Article issu du Dauphine Libéré