On reparle de la loi Montagne II. À partir de demain, samedi 1er novembre, les équipements hivernaux sont obligatoires dans plus de 4000 communes de France. Les véhicules circulant dans les Alpes, le Jura, le Massif central, les Pyrénées ou encore les Vosges doivent être dotés de pneus hiver ou avoir des chaînes ou dans chaussettes. Cette loi s’applique jusqu’au 31 mars. L’objectif est simple : améliorer la sécurité routière en hiver, réduire les risques d’accidents dus à la neige et au verglas, et éviter les blocages sur les grands axes de montagne.
Mais depuis le premier hiver où elle est entrée en vigueur en 2021, la loi Montagne II reste incomplète. Théoriquement, les conducteurs roulant dans ces zones de montagne sans les équipements adaptés peuvent être sanctionnés d’une contravention de 4e classe et une amende 135 euros. Mais comme le décret d’application se fait toujours attendre, il ne peut y avoir de sanctions et les forces de l’ordre ne peuvent que faire preuve de pédagogie.
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« Cette situation entretient la confusion chez les automobilistes »
Un flou qui ne favorise pas la sécurité sur les routes de montagne. C’est pourquoi Vincent Rolland, député de la deuxième circonscription de Savoie a écrit au ministre des Transports Philippe Tabarot, peut-on apprendre sur Le Dauphiné Libéré. « Cette mesure, conçue pour améliorer la sécurité routière et éviter les blocages liés aux épisodes neigeux, demeure sans effet réel sur le terrain : aucune sanction n’a à ce jour été appliquée à l’encontre des contrevenants, faute de publication du décret fixant les modalités répressives. »
« Cela fait maintenant plusieurs hivers que la loi est en vigueur, mais sans aucune application. Cette situation entretient la confusion chez les automobilistes et fragilise la crédibilité du dispositif », déplore l’élu savoyard.



