Le Queyras, et plus particulièrement Molines, c’est la montagne de Victor Garcin, 23 ans. Diplôme d’Etat (DE) de ski alpin, Victor ira au bout de son DE de guide l’été 2025. « Je suis né avec la montagne, j’ai grandi et été éduqué avec la montagne. Elle est aujourd’hui mon métier. »
Le dimanche 24 mars, il a réalisé sa plus grosse « promenade » en montagne. Un tour du Queyras à ski, soit 100 km pour 8 000 mètres de dénivelé positif, le tout en 20 heures. « Je m’étais fixé de ne pas couper de route. » Départ de Ceillac à 20 h dimanche 24 mars. « J’ai commencé de nuit, je n’avais pas le choix, c’était la seule fenêtre météo.»
« J’ai l’habitude, 80 % des randos que je fais, je les fais seul »
Accompagné et ravitaillé sur certaines portions par des copains – Jules Delabel, Jérémy Matera, Mathieu Goalabré et Sylvain Martinet, Victor a skié toute la nuit seul. « J’ai l’habitude, 80 % des randos que je fais, je les fais seul. » Tour du Queyras au sens large (et non du PNRQ) avec col Agnel, refuge du Viso, refuge de Jervis, font de Cervières, refuge Napoléon. « Après 7 500 mètres de dénivelé, ça allait encore bien ! Mais d’un seul coup, vertiges, nausées, … La dernière montée au pic de Beaudouis, je n’avançais plus, je me suis battu pour y arriver. »
« Deux loups, un truc de fou ! »
« Au final, sur 100 km, j’ai porté mes skis seulement 200 mètres de montée pour raccourcir, mais ça passait à ski. Les conditions d’enneigement étaient folles.»
Des anecdotes ? Un demi-tour pour retrouver ses barres de céréales perdues en début de nuit. Et au ravito du petit-déjeuner au saucisson, une belle rencontre : « Deux loups, un truc de fou ! Ils sont restés dix minutes vers nous, ont disparu et en repartant, on les a retrouvés, ils ont fait un bout de chemin avec nous ! Conditions et qualité de neige, pleine lune, les loups, tout a matché, se réjouit Victor. Avec la pleine lune, on n’a allumé les lampes qu’à la descente, histoire de ne pas faire de bêtise. »
Article issu du Dauphiné Libéré