Tignes et Sainte-Foy-Tarentaise : les stations amenées à collaborer

« La vie ne se cantonne plus à notre domaine de montagne, mais l’avenir se joue aussi sur la Haute Tarentaise. La synergie avec Ste Foy, qui se sépare à la même date que nous de son prestataire [Loisirs Solutions], prend tout son sens », affiche avec ambition Olivier Duch, 1er adjoint au maire de Tignes.

Plus de souplesse pour mieux s’adapter

Séparée officiellement de la Compagnie des Alpes (CDA) , la commune tignarde renforce ses rangs pour la gestion du domaine skiable, mais aussi pour développer projets économiques communs, avec sa voisine tarine. Une opération permise par une Société publique locale (SPL), une société anonyme privée dont les actionnaires sont exclusivement publics, en la personne ici, des deux collectivités. « Il n’y avait pas péril dans la demeure. Mais on a vu la limite du contrat avec la CDA, lorsque les bouleversements liés au Covid ont amené à repenser les enjeux du territoire sur les 25 prochaines années », précise l’adjoint chargé de la vie économique et du développement durable. La SPL offre, en fonction des événements, la latitude d’être révisé facilement. L’entente coulait de source, donc, puisque les deux communes respectives, partagent la même vision de la montagne du futur.

« Nous voulons être plus volontaristes et souples sur l’élargissement des saisons, tout en prenant en compte la baisse de la place du ski dans les stations ». Les chutes de neige précoces et prolongées en fin de saison l’an dernier ont conforté cette nécessité d’adaptation au dérèglement climatique.

Des enjeux qui vont au-delà du ski

Afin de limiter l’impact environnemental de la station, le Glacier de la Grande Motte verra son accès skieur, limité, et la production de neige culture, raisonnée. « Sainte-Foy a l’avantage d’avoir une très belle forêt, propice aux activités pédestres comme les raquettes », argumente celui qui est également gérant de magasins de sport à Tignes. La création du produit “été” se trouve au cœur du projet, à dessiner dans les seize prochains mois. L’idée d’un forfait commun est également dans les tuyaux.

Outre l’aspect économique tourné vers le ski, cette coopération s’élargira aux autres secteurs économiques. Des projets de santé, de services publics, de transports et de logements à l’année pourront être réalisés conjointement. « Nous avons une enveloppe d’investissement de 400 millions d’euros sur 30 ans, dont 160 millions sur les cinq premières années. Même si les contrats ne sont pas signés, nous avons déjà des retours positifs auprès des banques ». Les prochains mois seront destinés à structurer le projet, le vendre auprès des employés de la STGM, pour que la machine soit lancée au 1er  juin 2026. Dans l’attente éventuelle d’un trio, en 2032, avec Val d’Isère ?

Article issu du Dauphiné Libéré

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