Le 17 janvier dernier, lors des vœux du maire de Mieussy, le PDG de la SPL La Ramaz, Xavier Bossut a présenté le projet de réaménagement du secteur de Brésy.
Il consiste notamment à remplacer le téléski du secteur Brésy sur le domaine skiable de Praz de Lys Sommand par un télésiège. Les terrassements représentent un espace de 2,6 hectares et le montant de l’opération s’élève à 4,5 millions d’euros hors taxes.
« L’avis n’est ni favorable ni défavorable » selon l’autorité environnementale
« C’est un projet qui est en gestation depuis 2019. L’appareil actuel est vieillissant et il s’agit également d’un secteur extrêmement sollicité au niveau du Praz de Lys. En termes de capacité, on est aujourd’hui en dessous du besoin », explique Xavier Bossut, PDG de la société La Ramaz.
À la même date, la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAe) a rendu un avis délibéré consultatif concernant le remplacement du téléski. Il y est indiqué que « l’avis n’est ni favorable ni défavorable ». Toutefois, le rapport met en lumière des points à améliorer et des informations supplémentaires à apporter par la société publique locale (SPL) La Ramaz, qui porte le projet.
Ainsi la MRAe demande préalablement de préciser dans quelle dynamique ou projet global de développement et d’aménagement “4 saisons” s’inscrit cette opération.
Des conditions environnementales
L’autorité environnementale relève cinq enjeux concernant ce projet : la biodiversité, les risques naturels, la ressource en eau, le paysage et le changement climatique. Elle signale que « la fréquentation actuelle et projetée […] ainsi que les flux induits par la réalisation de l’opération sont à décrire ». Cela servira notamment à compléter « l’analyse quantitative des émissions de gaz à effet de serre de l’opération » qui devra par ailleurs être « mise en regard du bilan carbone de la station. »
Ensuite, au sujet de la biodiversité, diverses mesures doivent être prises. Entre autres, « des prospections spécifiques pour la caractérisation des zones humides doivent être précisées » et « l’état initial de la biodiversité doit être complété par des inventaires. » A lire aussi DL EntreprisesL’Ardèche numéro 1 des “vacances écoresponsables”, la Drôme dans le top 10 Station thermale : « Nous battons déjà tous les records » Rénovation de l’hôpital de Moûtiers : les annonces du ministre de la Santé « Nous nous y plierons »
Concernant les aléas naturels, « le niveau d’enjeu doit être rehaussé », tout comme « les mesures prises pour éviter d’augmenter l’exposition des personnes et des biens en intégrant les conséquences du changement climatique ». Par ailleurs « des études géotechniques sont attendues ».
« Nous avons l’habitude et nous nous y plierons. »
La société devra également décrire « les caractéristiques techniques relatives au réseau de neige de culture » concernant la ressource en eau et présenter « le bilan des consommations en eau. » D’ailleurs, « le caractère suffisant de la ressource en eau, tous usages confondus à l’échelle du réseau et à l’échelle de temps de l’opération est à démontrer. »
Il est mentionné que « l’étude de l’impact paysager des terrassements doit être réalisée » et que« l’étude des incidences cumulées relatives à la biodiversité et aux paysages devra être étendue à l’ensemble des aménagements de la station. »
Enfin il est demandé que « le dispositif de suivi de l’opération [soit] complété et étendu à l’ensemble des enjeux environnementaux et mesures ERC de l’opération. » Le directeur général de la SPL La Ramaz affirme de son côté que la société est « accompagnée par des cabinets » et qu’elle « lance des études faunistiques, floristiques et environnementales ». Le PDG l’assure également : « Aujourd’hui ce qu’il en ressort c’est une demande d’informations complémentaires. Nous avons l’habitude et nous nous y plierons. » Tourisme Montagne
