Ardèche : le mont Gerbier de Jonc, classé à l’Unesco, vaut bien un détour

Il faut s’enfoncer dans la campagne et dans la montagne à la frontière de l’Ardèche et de la Haute-Loire pour parvenir jusqu’au mont Gerbier de Jonc. Un dôme volcanique, suc le plus célèbre de l’Ardèche et deuxième site emblématique du département après les gorges de l’Ardèche et son Pont d’Arc.

« L’écoulement de lave visqueuse s’est stratifié sur place »

Son histoire remonte à il y a 8 millions d’années. « C’était un volcan de type péléen, explique Éric Maréchal, gérant du restaurant et de la boutique La Source de la Loire. L’écoulement de lave visqueuse s’est stratifié sur place. » On parle d’aiguille phonolitique.

Le site classé au patrimoine naturel mondial de l’Unesco (Géoparc des Monts d’Ardèche), zone Natura 2000 (réseau européen) et Espace naturel sensible (niveau départemental) accueille une faune particulière, dont des batraciens et les papillons Apollon. Côté flore, parmi la végétation typique de haute montagne, on peut apercevoir le lycopode (petite fougère), la droséra (carnivore) ou encore la cistre aussi appelée « herbe à viande ».

L’autre atout de ce point culminant à 1 551 mètres de hauteur est dû à sa composition. « L’eau s’infiltre facilement jusqu’à la nappe phréatique et forme plusieurs sources », précise Eric Maréchal. Si le Département en a recensé quatre dans son guide, elles sont bien plus nombreuses. « Il n’y a pas une deux ou trois sources, il y en a une quarantaine a minima. Dans la cuvette un peu plus bas, de 150 à 200 hectares, se forment plusieurs sources qui constituent la tête de bassin de la Loire », développe le restaurateur.

Le mont Gerbier de Jonc se mérite

Dans son établissement, se trouve une des sources dénommée “la géographique”. Elle est visible à l’entrée de la boutique, ancienne ferme au toit en lauze exploitée depuis près de 100 ans, dans laquelle les premiers visiteurs étaient accueillis. « Mes enfants, Clara et Léo, qui travaillent avec moi, seront la cinquième génération », met en avant Éric Maréchal.

Le mont Gerbier de Jonc se mérite, il se gravit, bien souvent dans la fraîcheur. À la clé, un panorama impressionnant sur les Alpes, les Boutières, la vallée du Rhône et les Cévennes. Un atout indéniable qui a retenu Éric Maréchal en terres ardéchoises, lui qui est originaire de Montélimar. « Je ne connaissais pas cette moyenne montagne et quand je suis arrivé ici, j’ai été époustouflé par la beauté des paysages. »