Troupeaux, bouquetins, mouflons… Découvrez l’alpage de Bise en Haute-Savoie

Certains arrivent dans cet d’alpage par le GR® 5 Alpes. Ceux partis sur cette grande traversée des Alpes qui s’étire du lac Léman (Thonon) à la Méditerranée (Nice) peuvent d’ailleurs faire étape dans le refuge de Bise, grand chalet de 44 couverts ouvert de juin à octobre au cœur du hameau.

D’autres rejoignent ce site situé à 1 500 mètres d’altitude en vélo, moto ou en auto via la D222A au départ de Vacheresse, quelque 9 km plus bas. Un parking a été aménagé à l’entrée de ce hameau qui, point de départ de nombreuses randonnées, mérite vraiment que l’on s’y attarde. Et pas seulement pour son environnement préservé classé Natura 2000 ou les renommés beignets de pomme de terre des Cabrettes, restaurant créé en 1969 par Placide Favre.

A l’emplacement d’un ancien glacier

Ce site du géoparc Unesco promet en effet un voyage hors du temps. Géologique d’abord. Si le vert des alpages tranche aujourd’hui avec le gris de la roche, le val porte en effet encore les traces du glacier qui l’occupait voilà des millions d’années. Partout, au pied des pointes du Bénevent (2069 m) et du Pavis (2075 m) ou des Cornettes de Bise, des roches écroulées témoignent des effets de son retrait. L’amoncellement de ces blocs avait alors même obstrué le ruisseau de Bise qui coulait au fond du vallon. Un barrage naturel est à l’origine du lac de Bise, aujourd’hui vaste zone humide en contrebas des chalets d’estive.

Les troupeaux toujours présents

L’alpage de Bise conte aussi l’histoire d’un pastoralisme toujours vivant. D’une superficie de 450 hectares (dont 300 de surface pâturable), cet alpage aujourd’hui propriété de la commune de Vacheresse accueille de juin à octobre troupeaux de génisses, de vaches laitières et de chèvres jusqu’à 2 400 mètres d’altitude. Le lait est en partie transformé sur place pour fabriquer du fromage AOP d’Abondance et du Chevretin.

Des générations d’éleveurs ont exploité cet alpage. Les archives d’Abbaye d’Abondance font déjà état d’albergements sur cet estive au XVIe siècle. Le petit musée privé, ouvert en 2014 dans le chalet de l’Arête par Jean-Claude Favre-Victoire témoigne de cette longue histoire : l’ancien alpagiste y présente sa collection d’outils et objets traditionnels.

Pratique

- “Rendez-vous (gratuit) du mardi” du Géoparc du Chabais à l’Alpage de Bise : le 13 août de 9h à 12h.

- “Sur la route du  GR5” randonnée organisée par le Pays d’Evian Val d’Abondance (www.paysdevian-valleedabondance.com), de l’Alpage de Bise à La Chapelle-d’Abondance. Covoiturage de la mairie de Vacheresse jusqu’au parking de l’alpage de Bise, halte info sur l’alpage, puis randonnée accompagnée par Benoît Gascard le 23 août, 10h-17h. Sur réservation. Tarif : 22 €/adulte, gratuit moins de 6 ans.

La nature sauvage également

Lieu d’estive, le site reste aussi un refuge pour les espèces sauvages. Bouquetins, cerfs, mouflons ont été réintroduits. Et certaines restent menacées à l’instar du rare Azuré de la croisette, papillon dont la survie dépend de la gentiane de la croisette, l’une des 45 espèces végétales protégées du site. Autant de trésors à respecter.

Article issu du Dauphiné Libéré

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