À quand remontent vos souvenirs de ski ?
J’en ai fait un peu quand j’étais gamin, notamment au Champ du Feu, près de Strasbourg, mais mes parents n’étaient pas skieurs, donc je m’y suis remis assez tard. J’ai ensuite vécu à Besançon, donc j’ai fait pas mal de ski de fond, mais aussi du ski alpin sur des domaines comme Métabief, qui est très sympa dans la région. Ensuite, j’ai été dans différents endroits, et cela fait maintenant une petite vingtaine d’années que je vais à la Toussuire. Aujourd’hui, je fais beaucoup plus de ski de randonnée que de ski alpin, mais en étant plus à l’aise à la montée qu’à la descente.
Qu’est-ce qui vous a amené à La Toussuire ?
Quelqu’un de ma famille avait un chalet là-bas, mais je ne connaissais pas du tout la Maurienne, à part un souvenir de Valloire très furtif. Ensuite, ce sont des rencontres avec des gens du pays, comme le champion olympique de slalom Jean-Pierre Vidal ou bien James Adret qui tient le restaurant Le Chamois et est devenu un de mes amis très proches. Avec Jean-Pierre, on a une amitié qui est vraie, pas seulement une relation entre un ancien sportif de haut-niveau et un mec de la télé. Avec lui, j’ai plaisir à déjeuner, à diner, à faire une bonne sortie en peau de phoque ou du vélo sur neige. Et puis il y a aussi Bernard Covarel, le maire, ou Pascal Roux, un ambulancier, avec qui on a fait énormément de ski. Avec ma famille, on y va tous les ans entre une semaine et dix jours, pendant les vacances de Noël, et on s’y sent comme à la maison.
Au-delà des amitiés que vous avez créées, qu’est-ce qui vous plait dans cette station ?
Ce que j’aime à La Toussuire, c’est ce côté authentique. On n’est pas dans le paraître, c’est une station populaire au sens noble du terme. Il y a de bons skieurs, des moins bons, des gens qui s’habillent en Décathlon, d’autres en Moncler, des petits appartements et de très beaux chalets. C’est une station à taille humaine et un très beau domaine skiable et je ne cesse de répéter que je ne comprends pas pourquoi il n’est pas plus connu du grand public. J’aime aller du côté de Saint Sorlin d’Arves ou à Saint-Colomban-des-Villards. J’aime aussi aller courir, qui y ait de la neige ou pas, ou bien aller nager à la piscine du Corbier en extérieur, qui est un moment d’exception. Et puis, vers le col de la Croix de Fer ou les différents lacs, il y a des parcours de ski de rando exceptionnels.
C’est une passion que vous avez transmis à vos enfants ?
Évidemment. J’ai mis mes enfants assez tôt sur les skis et ils ont tous appris grâce aux moniteurs de l’ESF. Je me souviens aussi d’avoir fait la descente aux flambeaux plusieurs fois aussi le 24 décembre. Ce sont des moments qui ont marqué leur vie et je pense que ce sera un jour pareil pour leurs enfants à eux. Aujourd’hui, ils m’accompagnent en ski de rando et ils se débrouillent bien mieux que moi à la descente. Heureusement, à la montée, c’est encore moi le patron (rires).
À quoi ressemblerait votre journée parfaite sur les skis ?
Ce serait de partir tôt, quasiment entre chien et loup, avec mes potes pour monter jusqu’à l’Ouillon et encore plus loin en ski de rando, puis revenir manger en terrasse au Chamois le midi, avec une table au soleil. Ensuite j’aime bien faire une petite sieste avant de bouquiner, nager ou me balader avant de terminer avec une raclette ou une fondue en famille.
Et l’été, qu’est-ce que vous faites quand vous passez quelques jours en montagne ?
J’aime beaucoup y faire du vélo avec mes potes, mais je n’ai pas beaucoup de temps pour y aller l’été. Il m’est aussi arrivé, quand il n’y avait pas trop de neige, de monter au col de la Madeleine un 31 décembre ou bien d’aller faire les lacets de Montvernier. J’ai aussi découvert récemment le trail et c’est quelque chose que je vais essayer de développer un peu plus. J’ai le souvenir d’avoir marché et couru sur des petits sentiers avec Maxime Opinel, entre Saint-Jean-de-Maurienne et La Toussuire sans jamais prendre la route.
Peut-on imaginer une saison hivernale de Koh Lanta à La Toussuire ?
Déjà, on ne peut pas imaginer une saison hivernale de Koh Lanta, donc ça limite les possibilités (rires). Et puis ça manque un peu d’eau. En revanche, je suis persuadé que sur le domaine des Sybelles, on pourrait organiser une très belle épreuve de trail en hiver. C’est une station qui mérite d’être plus connue mais je leur dis toujours que c’est bien de faire l’arrivée du Tour de France, mais qu’organiser un événement populaire comme ça l’hiver, ce serait une super idée.
