On a testé pour vous 12 paires de chaussures de trail : voici le verdict

Alors que les beaux jours ont déjà pointé leur nez, les testeurs d’Outlines ont déjà usé les semelles d’une belle sélection de chaussures de trail ! Deux mois durant, l’équipe a poncé les sentiers pour mettre à l’épreuve et analyser 12 modèles. Voici leur verdict !

Un test au long cours

Essayer une paire de chaussures en magasin est toujours un petit coup de poker. On peut se sentir parfaitement bien dans un modèle sans courir et, une fois sur les sentiers, constater qu’on n’a pas fait le choix idéal. Pour réellement appréhender toutes les caractéristiques d’une chaussure, il faut courir plusieurs kilomètres sur des terrains très variés : chemins forestiers, sentiers techniques, route, mais aussi poussière, boue, herbe, neige… Pendant plus de deux mois, les testeurs d’Outlines ont pris le temps de tester 12 modèles lors de leurs entraînements, en région grenobloise, indépendamment les uns des autres pour éviter de s’influencer. Ils ont ensuite consigné leurs impressions dans une fiche normalisée composée d’une grille d’analyse multicritères (confort d’accueil, laçage, maintien, protection, amorti, déroulé, accroche, adhérence, dynamisme et solidité, notés de 1 à 5) et d’une section d’expression libre pour détailler leurs sensations et leurs commentaires.

Cette année, une grande nouveauté a été introduite dans ce banc d’essai : les tests masculin et féminin ont été fusionné. En effet, contrairement aux chaussures de ski dont le fit se conforme à la morphologie particulière de ces dames (notamment au niveau des mollets), les chaussures de running ne sont pas spécifiquement adaptées aux pieds féminins. Plusieurs marques proposent d’ailleurs des modèles unisexes. Cette fusion nous a permis de sélectionner davantage de produits et, ainsi, de proposer un test plus complet.

Photo Nacho Grez
Photo Nacho Grez

Un panel élargi

Il suffit de déambuler dans les allées d’un magasin de running pour mesurer l’ampleur du marché des chaussures de trail. Les marques sont légion et les modèles sont déclinés pour tous les types de pratique, du kilomètre vertical à l’ultratrail, du trail roulant au skyrunning le plus caillouteux. Comme chaque année, Outlines a sélectionné un panel de marques en leur laissant le soin de choisir le modèle qui leur semblait le plus intéressant cette saison. Grâce à la fusion des tests masculin et féminin, le panel présenté s’est élargi : 12 modèles sont présentés avec des marques classiques (Salomon, La Sportiva, Scarpa, Scott, Mizuno, Hoka, Kiprun, Merrell, Raidlight, The North Face), la marque récemment lancée par Kilian Jornet (NNormal) et une petite nouvelle dans la discipline (Lowa).

À noter : alors que les modèles avec plaque carbone représentaient l’an dernier plus d’un tiers du test, ils semblent reculer cette année (seulement 2 sur 12). Un petit tour d’horizon du marché permet de constater que le carbone est souvent intégré aux chaussures typées compétition et courtes distances, ce qui semble plutôt pertinent car cette technologie laisse nos testeurs dubitatifs lorsqu’il s’agit d’évoluer sur des sentiers escarpés ou à des allures modérées. Par ailleurs, l’an dernier, nous avions constaté une réelle inflation des prix. En 2024, les tarifs paraissent stagner, mais il faut généralement miser sur une enveloppe de 150 € pour s’équiper. Seule Kiprun se détache de la concurrence en restant bien plus abordable (90 € pour le modèle testé).

Des testeurs aguerris

Fort de trois éditions de son banc d’essai, Outlines dispose désormais de testeurs chevronnés qui ont acquis une bonne connaissance des modèles et des détails d’une chaussure de trail. Seuls une nouvelle testeuse et un nouveau testeur ont intégré l’équipe cette année, tous les autres étant riches d’expériences antérieures. La diversité des profils est toujours de mise avec des coureurs âgés de 27 à 55 ans, sans lien avec une marque de chaussures (sponsoring, profession…) et dont la pratique varie de l’entraînement quotidien en vue de compétitions longues distances à trois séances hebdomadaires d’une heure sans recherche de performance. Évidemment, tous les testeurs ont été sélectionnés aussi pour leur inépuisable réserve de bonne humeur, fort utile pendant le shooting réalisé par un nouveau venu dans la team Outlines : le photographe Nacho Grez qui, pour une fois, n’a pas immortalisé les cimes, mais les pieds !

  • Gaëlle Decorse : 27 ans, ingénieure en microélectronique qui, en digne grenobloise de souche, a la montagne dans la peau. Ex-championne de France Espoir de trail long, Gaëlle a dû réduire sa pratique en raison d’un bobo au genou, mais continue à s’entraîner, en particulier à vélo.
  • Marion Kerandel : 34 ans, infirmière en cabinet médical de montagne et maman hyperactive qui jongle entre ses entraînements quotidiens, sa vie de famille et ses retours réguliers à Brest, dans sa Bretagne natale. Trail en compétition, ski de rando, vélo, ski de fond, triathlon… Marion ne s’arrête jamais !
  • Marie Paturel : 44 ans, journaliste et chargée de communication freelance qui a d’abord arpenté le tartan des pistes en tant que marcheuse athlétique avant d’épingler des dossards de trail il y a une douzaine d’années. Coordinatrice du test, elle est devenue experte ès grip, drop, rocker et toebox.
  • Hugo Grange : 28 ans, ingénieur process, amoureux de la montagne et passionné de trail et de vélo. Hugo a délaissé sa Haute-Loire natale pour élire domicile à Grenoble où il ponce les sentiers des massifs alentours. Les sorties longues qui usent les semelles, ça le connaît !
  • Éric Ollier : 55 ans, chef de projet au CEA Grenoble lorsqu’il n’est pas au bout des suspentes de son parapente ou sur les sentiers, que ce soit à pied, à ski de rando ou à VTT. Pour lui, le trail est synonyme d’évasion en nature plutôt que de dossard.
  • Fabien Daviaud : 38 ans, infirmier et papa de deux enfants. Fabien quitte volontiers la blouse blanche pour endosser la panoplie collant-pipette du skieur alpiniste en hiver et le costume du traileur compétiteur toute l’année, sur tous les terrains et toutes les distances. Son maître mot : la performance !

Kinabalu 3 (Scott)

Habitués à tester la gamme Supertrac dont le confort immédiat est plutôt spartiate, nos coureurs sont heureusement surpris en pénétrant dans cette troisième version de la Kinabalu, d’emblée agréable. Le fit est parfait et le laçage classique et efficace offre un très bon maintien. La silhouette imposante laisse augurer un poids lourd mais, une fois aux pieds, ce modèle procure une étonnante sensation de légèreté. Le mesh au tissage serré est assez rigide, comme souvent chez Scott.

La protection est généreuse avec un pare-pierre à l’avant, des renforts plastifiés tout au autour du pied et un gros soutien au talon. La semelle épaisse filtre beaucoup le terrain et offre un amorti assez ferme et moyennement dynamique, mais appréciable dès qu’on accélère. Le rocker marqué incite à aller vers l’avant. Le déroulé est limité en raison de l’épaisseur de la semelle. Le grip se distingue nettement d’une semelle Supertrac : moins profonds et moins agressifs, les crampons destinent la Kinabalu 3 à des terrains roulants et secs, voire à de longues sections de bitume où elle est plutôt agréable.

  • Un 4×4 protecteur qui n’est paradoxalement pas à son aise sur les itinéraires accidentés. Un modèle performant sur les parcours roulants, y compris les plus longs.
  • Le + : l’amorti
  • Le – : l’accroche

  • Drop : 7 mm
  • Poids : 315 g en taille 42
  • Prix : 150 €

Tomir 2.0 (Normal)

La marque lancée l’an dernier par l’icône Kilian Jornet et la firme familiale Camper propose la deuxième version de son modèle Tomir qui, en apparence, ne semble guère avoir évolué : le design reste identique, avec un mesh serré, une grosse semelle affublée de points de couture et un laçage asymétrique. La languette est fine, mais légèrement rembourrée pour éviter les points de compression des lacets, revus et corrigés depuis la version 1.0 : désormais crantés, les brins ne devraient plus se défaire en courant, et ce malgré l’absence de range-lacets. Nos testeurs ne perçoivent pas l’apport du laçage en biais, un peu réduit pour éviter la gêne ressentie l’an dernier.

Sur les sentiers, la Tomir 2.0 est d’abord assez rigide, mais elle s’assouplit au fil des kilomètres. L’amorti, amélioré grâce à de nouvelles mousses, est plutôt ferme mais reste agréable. Il requiert de bonnes qualités de pied pour dévoiler son dynamisme et son déroulé. Le rocker marqué incite à aller de l’avant et la largeur de la semelle procure une excellence stabilité. Nos testeurs sont conquis, sauf l’un d’eux qui regrette un manque de dynamisme et de maintien. En revanche, la Tomir 2.0 suscite l’unanimité côté accroche et adhérence, excellentes grâce à une semelle Vibram au grip performant sur tous les terrains. La protection permet de s’aventurer sur des sentiers escarpés grâce à la hauteur de semelle et aux renforts souples.

  • Coup de cœur pour les uns, légère déception pour d’autres : la Tomir 2.0 est clivante, mais elle s’affirme comme une compagne fiable et performante sur tous les terrains et toutes les distances.
  • Le + : la polyvalence
  • Le – : le laçage

  • Drop : 8 mm
  • Poids : 278 g en taille 42
  • Prix : 160 €

Skyfire 2 Matryx (Merrell)

Le look racé attire le regard sur cette deuxième version de la Skyfire de Merrell, un modèle hyper léger qui a surpris tous nos testeurs. Le confort d’accueil est plutôt bon avec un chaussant bien proportionné. Le talon est parfaitement maintenu grâce à un renfort efficace. Le laçage classique permet de bien ajuster le serrage et l’élastique range-lacet est fonctionnel. La languette, rattachée à la semelle grâce à deux sangles, tient parfaitement en place en courant. Le mesh en Matryx renforcé par du kevlar, mais bien aéré, semble très robuste.

Rançon de la légèreté : la protection paraît très minimaliste avec un simple pare-pierre peu épais à l’avant. Il faut avoir de belles qualités de pied pour profiter pleinement de cette chaussure élitiste, mais ô combien étonnante ! Les appuis sont très précis, le maintien et la stabilité sont irréprochables, le déroulé est un pur bonheur. Mince et ferme, l’amorti est un excellent compromis entre dynamisme, confort et ressenti du terrain. Grâce à la semelle Vibram, l’accroche et l’adhérence sont parfaites sur tous les terrains. Seul bémol : le collier un peu lâche qui laisse entrer les débris.

  • Une pépite orientée vers la performance et la vitesse avec un dynamisme et une réactivité redoutables que sauront apprécier les coureurs experts sur courtes distances.
  • Le + : le dynamisme
  • Le – : la protection

  • Drop : 6 mm
  • Poids : 206 g en taille 42
  • Prix : 200 €

MT3 (Kiprun)

Kiprun est la nouvelle marque du groupe Decathlon qui réunit tout l’univers running de l’enseigne (route et trail). Adieu Kalenji et Evadict ! Au milieu de ces variations de noms, il reste une constante : le modèle MT qui a été revu et corrigé cette saison. Le look sobre annonce d’emblée la couleur : avec la MT3, pas d’audace, mais un modèle classique, rassurant et neutre. L’accueil est confortable dans un chaussant plutôt large, doté d’un laçage traditionnel dont les brins peinent à coulisser. Le serrage ne bouge cependant plus une fois en course, d’autant que les lacets peuvent être rangés dans une pochette. Le mesh est épais et pourrait être un peu chaud en été.

Le maintien, la protection et la stabilité sont dans une bonne moyenne, mais nos testeurs regrettent un amorti certes contenu, mais un peu trop rigide qui nuit au dynamisme et au déroulé. Les adeptes des sessions courtes et nerveuses déplorent le manque de réactivité et une lacune en termes de maintien. En revanche, le grip profond offre d’excellentes qualités d’accroche et d’adhérence sur tous les terrains, ce qui contribue à se sentir en sécurité. Attention, le modèle taille grand !

  • La chaussure la plus abordable à tous points de vue. Un modèle polyvalent pour toutes les distances et tous les terrains, pour des coureurs débutants et réguliers.
  • Le + : l’accroche
  • Le – : le dynamisme
  • Drop : 8 mm
  • Poids : 310 g en taille 43
  • Prix : 90 €

Prodigio (La Sportiva)

Anton Krupicka, athlète emblématique de La Sportiva depuis de longues années, l’affirme haut et fort : « La Prodigio est la chaussure la plus courable que La Sportiva a jamais conçue ». Nos testeurs sont d’accord avec lui ! La marque italienne abandonne la raideur habituelle de ses modèles pour une souplesse appréciable et une légèreté qui donne des ailes sur les sentiers. Le chaussant est très bien fitté, en particulier pour les pieds fins, et doté d’un laçage traditionnel efficace, mais dénué de range-lacets.

Le maintien est excellent, seul un de nos testeurs a souligné un certain manque de tenue au talon. Côté protection, La Sportiva a allégé son dispositif habituel pour un pare-pierres minimaliste mais fonctionnel et des renforts latéraux rassurants. L’amorti se révèle hyper agréable, équilibré et dynamique. Le renvoi d’énergie et le déroulé sont très satisfaisants. Le grip maison baptisé FriXion n’a rien à envier à Vibram tant il offre une accroche et une adhérence performantes sur tous les terrains. La Prodigio est résolument une chaussure d’excellence qui bénéficie de toute l’expertise de La Sportiva. Attention, taille un peu petit !

  • Un petit prodige qui cumule tous les atouts d’une bonne chaussure de trail pour évoluer sur toutes les distances et tous les terrains, l’œil rivé au chrono ou au paysage.
  • Le + : le dynamisme
  • Le – : on cherche encore !

  • Drop : 6 mm
  • Poids : 278 g en taille 42
  • Prix : 160 €

Wave Daichi 8 (Mizuno)

Pas moins de huit versions pour cette grande classique de Mizuno, la Wave Daichi ! À l’essayage, on a l’impression d’entrer dans une confortable chaussure de route. La tige est souple, mais le maintien reste très correct grâce à un laçage classique et efficace (malgré des brins glissants qui nécessitent un double nœud sous peine de se défaire en courant), doté d’une pochette range-lacets. La boîte à orteils est plutôt large, mais ne nuit pas outre mesure à la tenue de pied tant qu’on ne s’aventure pas en terrain trop technique.

La protection assez faible – pare-pierre à l’avant, mais absence de renforts latéraux – ne destine clairement pas ce modèle à la montagne. C’est d’ailleurs sur les itinéraires roulants, vallonnés et mixtes (chemins forestiers, route…) que la Wave Daichi 8 est la plus à son aise. Elle y exprime toutes les qualités de son déroulé, de son amorti modéré et de sa souplesse générale. Les coureurs débutants et du milieu de peloton trouveront leur bonheur dans le confort de ce modèle généreux qui se prête davantage aux sessions tranquilles qu’aux séances agressives et rapides. La semelle Vibram réserve une accroche et une adhérence tout-à-fait satisfaisantes, à condition de ne pas s’évader sur des sentiers trop gras.

  • Une chaussure qui mise sur le confort et la souplesse pour des entraînements de toute distance sur terrains roulants et vallonnés.
  • Le + : le confort
  • Le – : la protection

  • Drop : 6 mm
  • Poids : 309 g en taille 42
  • Prix : 150 €

Golden Gate 2 (Scarpa)

Un design accrocheur pour cette deuxième version de la Golden Gate de Scarpa qui, loin d’être dorée, affiche un bleu éclatant ! Le confort d’accueil est appréciable avec un chaussant bien proportionné, des mousses bien dosées et une boîte à orteils qui laisse le pied s’épanouir sans pour autant le laisser flotter. Le laçage est classique et peut donner du fil à retordre à certains testeurs, qui auraient par ailleurs apprécié la présence d’un range-lacets. Si le mesh enduit est assez rigide, il est plutôt agréable en courant, tout comme le renfort au talon qui remonte haut mais se fait totalement oublier sur les sentiers.

La protection est de bon niveau grâce à un pare-pierres souple à l’avant et une enduction sur tout le pourtour de la chaussure. Sur tous les terrains, y compris la route, la Golden Gate 2 est un réel plaisir grâce à son amorti très bien équilibré, à la fois moelleux, protecteur et dynamique. Légères et réactives, ces Scarpa donnent envie d’accélérer ! L’accroche et l’adhérence sont performantes, mais peuvent trouver leurs limites sur sol boueux. Nos testeurs émettent une réserve quant à la respirabilité du mesh enduit, notamment par temps chaud.

  • Un modèle très polyvalent alliant confort et dynamisme pour des sessions de toute distance, sur tous les terrains, y compris la montagne et la route.
  • Le + : la polyvalence
  • Le – : le laçage

  • Drop : 4 mm
  • Poids : 255 g en taille 42
  • Prix : 160 €

Dynamic 3 (Raidlight)

La marque iséroise propose la troisième version de la Dynamic qui affiche d’emblée un caractère montagnard avec sa protection généreuse (pare-pierre épais à l’avant, renforts latéraux et au talon, semelle épaisse et rigide). On se sent prêt à affronter des terrains rugueux ! Le confort d’accueil est tout-à-fait correct grâce à un fit agréable et des mousses assez épaisses. Le laçage classique a donné du fil à retordre à certains de nos testeurs qui ont peiné à trouver le bon serrage, mais le range-lacets est très fonctionnel.

Côté maintien, certains testeurs se sont sentis glisser dans le chaussant, alors que d’autres ont éprouvé une tenue de pied très satisfaisante. Par conséquent, si les uns ont hésité à s’aventurer en terrains techniques, les autres sont allé courir en montagne sans hésiter ! Le test a cependant suscité l’unanimité pour évaluer l’amorti rigide et peu dynamique qui filtre totalement le terrain. La semelle tape sur les sols durs tels que le bitume, mais elle est dotée d’un grip efficace : le Vibram garantit une accroche et une adhérence très performantes.

  • Une baroudeuse protectrice pour des sorties courtes et moyennes, sur sols souples, et des rando-courses en montagne.
  • Le + : l’accroche
  • Le – : la rigidité
  • Drop : 6 mm
  • Poids : 300 g en taille 42
  • Prix : 155 €

Amplux (Lowa)

La marque allemande, spécialiste de la randonnée, se lance sur le marché du trail avec un premier modèle baptisé Amplux. À l’essayage, la chaussure est plutôt confortable avec un chaussant bien dimensionné. Le laçage classique descend assez bas sur le pied, mais manque de précision pour obtenir le serrage souhaité. La languette rembourrée est confortable, tandis que le mesh raide donne une impression de robustesse. Le pare-pierre, les renforts latéraux et au talon permettent d’envisager des sessions montagnardes.

On sent la touche d’une marque spécialiste de la randonnée ! En course, l’amorti a dérouté nos testeurs : si les mousses sont en effet assez confortables, la semelle est très rigide, peut-être en raison de la présence d’inserts en carbone. Le contact avec le sol est particulièrement dur sur le bitume. En conséquence, le déroulé et le dynamisme sont assez faibles. Plusieurs testeurs ont déploré le glissement du pied dans la chaussure, ce qui nuit à la précision des appuis et à la confiance en terrains techniques. L’accroche et l’adhérence sont pourtant très performantes grâce à des crampons profonds et bien conçus.

  • Une première copie intéressante pour Lowa qui s’inscrit dans un esprit montagnard avec ce modèle robuste et accrocheur, adapté aux rando-courses et aux terrains souples.
  • Le + : l’accroche
  • Le – : l’amorti

  • Drop : 6 mm
  • Poids : 290 g en taille 42
  • Prix : 170 €

Zinal 2 (Hoka One One)

La deuxième version de la Zinal offre quelques nouveautés, notamment une nouvelle empeigne avec un collier en tricot et des crampons plus profonds. Dès l’essayage, nos testeurs ont retrouvé le confort typique de la marque : on se glisse dans un vrai chausson, bien fitté, doté d’un mesh souple et d’un col élastique destiné à empêcher toute entrée de débris. Le laçage classique mériterait un range-lacet. Lancée sur les chemins, la Zinal 2 révèle de beaux atouts : la pose de pied est précise, la stabilité est excellente grâce à un stack faible, le déroulé est très satisfaisant et le dynamisme est réjouissant.

On a envie de passer la vitesse supérieure ! Bien que contenu, l’amorti reste équilibré et filtre plutôt bien le terrain. La semelle Vibram au cramponnage généreux offre une accroche et une adhérence performantes sur tous les terrains. Les deux points faibles de ce modèle sont le manque de maintien latéral lié au mesh très souple et la protection limitée qui n’incite guère à s’aventurer sur des terrains agressifs. Enfin, nos testeurs s’interrogent sur la solidité que le test n’a pas permis d’évaluer.

  • Un modèle très équilibré, à la fois dynamique, confortable et polyvalent, pour des distances courtes et moyennes et pour des terrains pas trop techniques.
  • Le + : la légèreté
  • Le – : le laçage

  • Drop : 5 mm
  • Poids : 200 g en taille 42
  • Prix : 180 €

Genesis (Salomon)

L’un des modèles favoris de notre équipe ! La Genesis est incontestablement une chaussure bien née qui incarne tout le savoir-faire de la marque annécienne. Son design soigné, ses jolies finitions et son mesh en Matryx laissent présager une durabilité accrue. Dès l’essayage, le confort est appréciable. Le fit est excellent, le Quicklace est toujours aussi efficace et précis, le range-lacet est fonctionnel et la languette bien proportionnée est attachée à la semelle pour une tenue irréprochable.

Sur les sentiers, la Genesis offre un maintien sans faille sur tous les terrains et procure une sensation de confiance absolue. L’amorti très équilibré est un compromis idéal entre filtration du sol et remontée d’informations. Plutôt dynamique et réactive, la Genesis permet un déroulé agréable et des relances faciles. La protection est suffisante pour affronter les chemins les plus techniques sans pour autant alourdir la chaussure, qui se fait vite oublier grâce à une vraie sensation de légèreté. Si ce modèle est à l’aise partout, y compris sur la route, il trouve ses limites dans la boue où il peine à débourrer.

  • La polyvalence incarnée, sans réel point faible, pour courir l’esprit libre sur tous les terrains et toutes les distances, quel que soit le niveau sportif.
  • Le + : la polyvalence
  • Le – : le débourrage (boue)

  • Drop : 8 mm
  • Poids : 277 g en taille 42
  • Prix : 150 €

Summit Vectiv Pro 2 (The North Face)

Ce deuxième opus de la Summit Vectiv Pro, le modèle haut de gamme de The North Face qui intègre une plaque carbone, connaît des évolutions au niveau de la semelle intermédiaire et de la tige. Résultat : une chaussure toujours élitiste qui semble s’inspirer des meilleurs modèles de running sur route avec son profil incurvé, sa technologie carbone et son stack important. Le rocker donne envie d’aller vers l’avant et le combo mousse dynamique / carbone offre un retour d’énergie bluffant sur les terrains plats et roulants. L’amorti filtre totalement le terrain et donne l’impression de courir sur un nuage.

Sur les chemins plus escarpés, la Summit Vectiv Pro 2 atteint rapidement ses limites. Malgré un laçage efficace qui tient bien grâce à des brins élastiques et crantés, le maintien est loin d’être optimal en raison d’une boîte à orteils large et d’un contraste entre la semelle et le chaussant. Le cramponnage est trop modeste pour offrir une accroche et une adhérence suffisantes. Enfin, la protection est trop faible pour espérer s’aventurer sur des parcours techniques. Attention ! D’une part, le modèle chausse grand ; d’autre part, le soutien puissant qui se fait sentir sous la voûte plantaire à l’essayage disparaît totalement en courant.

  • Une chaussure clairement élitiste, tant par ses caractéristiques que par son prix, qui s’épanouit sur de longs itinéraires roulants et qui s’adresse à des coureurs aguerris.
  • Le + : l’amorti
  • Le – : la stabilité

  • Drop : 6 mm
  • Poids : 285 g en taille 42
  • Prix : 250 €

En partenariat avec Outlines
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