Les gorges du Fier, ou l’un des lieux touristiques à risque de Haute-Savoie. Chaque année, plusieurs accidents mortels surviennent dans ce cours d’eau agité et dangereux.
« Des variations de débit qui entraînent des montées des eaux »
Cette rivière de plus de 70 km, au débit important, est jonchée de plusieurs centrales hydroélectriques d’EDF. Fortes d’une certaine capacité de production, elles sont amenées à relâcher de l’eau depuis le barrage et accroître les risques d’accidents par la même occasion.
« La centrale est très flexible, on produit quand le réseau en a besoin. Il y a des variations de débit qui entraînent des montées des eaux. Entre le barrage et l’usine, quand on arrête de turbiner, l’eau passe par le barrage et monte très rapidement. Ce genre d’évènement peut aussi intervenir naturellement. Dans ces cas, le débit est multiplié par huit », explique grossièrement Anthony Copin, responsable du groupement d’usines de Vallières pour EDF.
Tout au long de l’année, les agents d’EDF réalisent des campagnes de prévention auprès du grand public pour limiter l’apparition d’évènements tragiques pendant l’été.
« On essaie de communiquer toute l’année, notamment avec des interventions à l’école et au collège. On propose des activités ludiques pour sensibiliser sur les risques. De plus, on organise des visites des structures, notamment pour les lycéens locaux. Par la même occasion, on leur montre notre métier et notre activité », raconte Anthony Copin.
Chavaroche, un lieu aussi attractif que dangereux
Quatre centrales hydroélectriques sont installées le long du Fier. Chacune est constituée d’un barrage et d’une usine permettant l’alimentation en électricité de 70 000 foyers en Haute-Savoie. Le groupement d’usines de Vallières comprend les centrales de Brassilly (Poisy) , de Chavaroche (Chavanod), du Val du Fier (Vallières) et des Portes du Fier (Motz).
Logé dans les gorges, le site de Chavaroche est considéré comme celui le plus à risque. Sa configuration, comme l’illustre son nom de mer des rochers, rend le lieu aussi attractif que dangereux. En effet, les différentes plateformes rocailleuses immergeables sont des perchoirs, sur lesquelles il faut nécessairement éviter de se rendre.
Article issu du Dauphiné Libéré
