Quelle est la différence entre un ARVA et un DVA ?
« Vous entendrez peut-être parler d’ARVA de la part de quelqu’un qui parle d’un DVA. Ce n’est pas correct. On parle bien d’un détecteur de victime en avalanche, que l’on abrège en DVA. Il ne faut pas confondre avec ARVA, qui est une marque qui en fabrique. »
À quoi sert un DVA ?
« Lorsqu’on sort en hors-piste, en randonnée ou en freeride, on est exposé aux avalanches. Avoir un DVA sur soi permet de faire de la recherche réciproque. L’objectif est que s’il y a une coulée de neige qui part, on puisse retrouver son partenaire qui a été enseveli. Il a deux fonctions principales : émettre des ondes, et en recevoir. En temps normal, tous les appareils sont en mode émission, et lorsqu’on veut retrouver quelqu’un, on va passer en mode recherche. Cela va permettre de retrouver son compagnon en suivant les ondes émises par son appareil. »
Comment fonctionne un DVA ?
« Les appareils sont tous sur la même fréquence, et émettent des ondes radios de fréquence 457 kHz (±10 Hz) et 2,1 μA/m,. Le DVA émet des ondes en « oreilles de Mickey », autour de l’appareil. Les appareils donnent une indication chiffrée sur l’écran, qui est équivalente à une distance, et des flèches qui fluctuent de gauche à droite et donnent la direction de la victime. »
Comment choisir un bon DVA ?
« Les appareils récents ont trois antennes : une qui fait la distance, une qui fait la direction et la dernière qui va donner la profondeur, ce qui est très important en phase finale. C’est le critère le plus important, on considère que les autres appareils sont obsolètes. Il est aussi important d’avoir un bouton de marquage. C’est utile dans le cas où il y a plusieurs victimes ensevelies. Cela permet « d’oublier » la première victime une fois celle-ci retrouvée, pour se concentrer sur la deuxième personne à rechercher. »
Un DVA seul ne sert pas à grand chose. Il doit obligatoirement être accompagné d’une pelle et d’une sonde, afin de pouvoir localiser très précisément les victimes ensevelies et les dégager. C’est le « triptyque » obligatoire avant chaque sortie rando ou freeride. Et un DVA sans formation, c'est inutile aussi : « le plus important c'est de savoir se servir du matériel, et apprendre comment gérer un secours », rappelle Frédéric Jarry, formateur au sein de l'ANENA.