L’envie a toujours été là mais la famille, le boulot, les contraintes, les reports, bref la vie n’a pas permis de concrétiser. Aujourd’hui, la retraite a sonné et vous avez enfin le temps d’apprendre à skier. À l’enthousiasme répond le doute. N’est-ce pas trop tard ? « Peu importe l’âge qu’on a, on peut apprendre à skier », répond d’emblée Romain Perrichon, moniteur ESF à Vaujany. « Parce que pratiquer une activité physique pour se maintenir en bonne santé, s’entretenir, bouger, c’est important. » Certes, « ce sera un peu plus compliqué mais tant qu’on respecte les règles de sécurité, il n’y a pas de problèmes ».
Préparation physique et confiance
Force est de constater que « plus on avance en âge, plus il y a de l’appréhension », confirme Xavier Sillon, directeur de l’ESF des Deux Alpes. La base est déjà d’avoir repris une activité physique deux mois avant de faire son premier cours. Comme pour les enfants, « le ski, c’est l’acceptation de la glisse. Le choix de la piste est très important. Il vaut mieux commencer par des pistes faciles qui donnent envie de glisser plutôt qu’une plus difficile qui conduit à être en retenue ».
La différence est de taille par rapport aux enfants : « Entre 3 et 6 ans, ils n’ont pas d’appréhension. C’est à nous d’anticiper le danger pour eux ».
Mais au final, le processus d’apprentissage sera le même que pour les kids. « L’évolution va aller plus doucement mais elle est loin d’être impossible ».
Soyez bien encadré
Dans tous les cas, il est judicieux d’apprendre avec un moniteur. Chacun a pu éprouver que la patience des parents avec leurs enfants a ses limites. De même, le bon pote qui vous assure que ça passe et vous plante en haut d’une noire alors que vous chaussez pour la première fois n’est pas la meilleure solution. « Surtout, dès la première leçon, le moniteur va essayer de vous faire faire le mouvement le plus juste, précise Xavier. L’apprentissage acquis reste à vie. Au début de chaque hiver, passée l’adaptation de la première piste, ça revient ».
