Télécabine : si on remue beaucoup dans un œuf, risque-t-on de le faire tomber ?

Dans notre dos, le pic des Mémises. En face, le Léman, 1000 mètres (d’altitude) plus bas. Somptueuse, la vue depuis le sommet de la télécabine, qui emmène les skieurs dans la petite station de Thollon, dans le Chablais, offre aussi un panorama vertigineux, alors que la nacelle semble littéralement tomber dans le vide, au moment d’entamer le trajet du retour.

« Dans une cabine, on peut transporter jusqu’à 800 kilos »

Dans une telle situation, les personnes atteintes d’accrophobie (la peur du vide) joueraient sans doute profil bas. D’autres, moins concernés, profiteraient de l’instant pour débriefer énergiquement leur journée de ski, quitte à terrifier les premiers cités. Qu’ils se rassurent, aucune de leurs gesticulations ne saurait faire dévier l’engin de sa trajectoire. « Dans une cabine, on peut transporter jusqu’à 800 kilos, et même remplie, on est loin d’atteindre ce chiffre. Le seul risque, si on bouge dans tous les sens, c’est de mélanger le jaune avec le blanc », s’amuse Sébastien Descotes, responsable des remontées mécaniques de la station.

Photo Le DL/Sylvain Falcoz
Photo Le DL/Sylvain Falcoz

Au-delà du poids, les exploitants des domaines skiables n’attendent pas d’être challengés par leurs voyageurs pour garantir une sécurité maximale dans leurs installations. Une politique illustrée par un suivi méthodique des appareils. « L’ensemble de la ligne est surveillé en permanence. Les coûts liés à la maintenance annuelle avoisinent les 50 000 euros. » Et par une stricte application du risque zéro.

« Il arrive que l’expérience soit difficile ! »

« Le principal danger, pour une télécabine, c’est le vent. Selon sa vitesse et sa direction, on peut se retrouver avec un balancement trop conséquent et, dans le pire des scénarios, le décâblage d’un pylône. » Dès que les rafales dépassent 80 km/h, un premier seuil d’alerte est activé, précédant l’arrêt de la télécabine. « La station étant très exposée, on est amenés à fermer l’appareil, et donc la station, en moyenne deux ou trois fois chaque hiver. »

Depuis son arrivée en 2013 dans la station, Sébastien Descotes n’a que rarement été informé d’une ambiance anormalement festive dans une cabine. « Parfois, ce serait plutôt l’inverse, avec des gens qui ont le vertige, qui montent les yeux fermés. Certains ont même déjà vomi durant le trajet. Il arrive, dans de très rares cas, que l’expérience soit difficile ! »

Article issu du Dauphiné Libéré

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