Avec 315 000 nuitées en 2024, les 120 refuges de la Fédération française des clubs alpins et de montagne ont réalisé un bel exercice alors même que la plupart des adresses du Vénéon étaient fermées ou non gardées après la catastrophe de la Bérarde, que le Goûter au mont Blanc a fermé quinze jours plus tôt pour travaux et que la météo pourrie du début d’été a limité la fréquentation. Une activité en légère baisse par rapport à 2023 record (320 000 nuitées), mais meilleure qu’avant Covid.
1 – Le Col de la Vanoise
Le Col de la Vanoise, ex-refuge Félix Faure, sous la Grande Casse, toit de la Vanoise et point culminant de la Savoie est toujours au top, avec 15 000 nuitées. Une fréquentation qui a doublé en une décennie, depuis sa rénovation.
À 2518 m d’altitude, avec de nouveaux standards de confort, désormais aussi gardé l’hiver, le refuge du col de la Vanoise est depuis plusieurs années le plus fréquenté de France. L’adresse attire tous les pratiquants, qu’ils soient randonneurs, grimpeurs, alpinistes ou skieurs.
2 – Le refuge Albert 1er
Niché à 2707 m d’altitude, le refuge Albert 1er, au bord du glacier du Tour à Chamonix constitue l’objectif d’une des randonnées les plus courues du massif du Mont-Blanc. Avec 9700 nuitées, mais aussi une importante clientèle qui profite de sa terrasse pour le déjeuner, il est le deuxième plus fréquenté de France.
3 – Le refuge des Merveilles
Troisième refuge des Alpes par son activité, le refuge des Merveilles dans le parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes) a généré 8000 nuitées en 2024. Sur la commune de Tende, ce bâtiment est l’une des cinq adresses du Club alpin français qui doit faire l’objet d’une rénovation dans les années à venir.
4 – Le refuge du Goûter
Le Goûter à Saint-Gervais (Haute-Savoie) est le quatrième refuge alpin par sa fréquentation (7700 nuitées) cette année. Mais le quatrième dans les Alpes. Plus haut hébergement gardé de France à 3800 mètres d’altitude, il a dû être fermé quinze jours avant la fin de saison pour travaux. D’où cette « petite » année pour ce refuge emblématique mais objet de bien des controverses, qui a aussi pâti des conditions météo. Il est l’unique, avec les deux autres adresses de la voie normale du mont Blanc (Tête Rousse et le Nid d’Aigle), à faire l’objet d’une réglementation, la réservation préalable donne lieu à droit d’accès à l’itinéraire.
5 – Le refuge de la Croix du Bonhomme
Le refuge de la Croix du Bonhomme, à l’intersection entre les tours du Mont-Blanc et du Beaufortain, un des premiers à tourner au solaire, attend lui aussi sa rénovation. Avec 7400 nuitées, c’est le cinquième refuge alpin en clientèle.
6 – Le refuge de Tête Rousse
Tête Rousse est l’autre refuge de la voie normale du mont Blanc, de moindre capacité que le Goûter (75 places contre 120), est dont l’agrandissement est toujours dans l’air. L’ascension du toit des Alpes se réalisant de plus en plus sur trois jours, ce bâtiment à 3170 m d’altitude, près du glacier éponyme de Tête rousse a accueilli 7300 alpinistes pour la nuit en 2024.
7 – Le refuge du glacier Blanc
Accessible en deux heures de marche depuis le parking du Pré de Madame Carle, le refuge du glacier Blanc, à 2542 m d’altitude, belvédère aux premières loges du front du glacier. Lui aussi progresse d’année en année : 6400 nuitées en 2024.
8 – Le refuge de Péclet-Polset
Le refuge de Péclet-Polset, ici devant le dôme de Polset, dans le parc de la Vanoise et sur la commune de Pralognan (Savoie), typé ski de randonnée au printemps et randonnée l’été. 6300 nuitées en 2024.
9 – Le refuge des Écrins
L’actuel refuge des Écrins (Hautes-Alpes), perché à 3175 m d’altitude, domine le glacier Blanc. Il a été construit en 1969. Avec la fonte, pour l’atteindre, il faut désormais grimper 100 m de plus en dénivelé dans les éboulis. Lui aussi connaît de belles fréquentations ces dernières années, camp de base idéal pour les deux 4000 les plus méridionaux des Alpes : le Dôme et la Barre. Il a réalisé 6200 nuitées en 2024.
10 – Le refuge des Drayères
À Névache, dans le massif des Cerces (Hautes-Alpes), le refuge des Drayères, sur le Tour du Thabor connaît aussi un bel essor, avec 6100 visiteurs qui y ont séjourné. Emblématique du succès des hébergements sur les grandes itinérances.
Article issu du Dauphiné Libéré