Le Tour de France dans le massif du Jura : les cols les plus mythiques

La cinquième étape longe le massif du Jura

Ce mercredi 3 juillet, après une première étape de montagne dans les Alpes et une arrivée à Valloire, le Tour de France 2024 repart de Saint-Jean-Maurienne pour la cinquième étape. L’arrivée sera jugée à Saint-Vulbas après 177,4 kilomètres de course.

En passant par la Savoie, l’Isère et l’Ain, le peloton, sur la deuxième moitié du parcours, va longer le sud du massif du Jura. Sans prendre trop d’altitude et c’est presque dommage tant cette chaîne de moyenne montagne constitue un superbe terrain de jeu pour les cyclistes. Tour d’horizon des principaux cols du Jura.

Le col où le Tour de France est le plus passé

Le col de la Faucille fait partie des 10 cols les plus escaladés par la Grande Boucle. Le Tour y est passé à 41 reprises. La première en 1911, la dernière en 2004. L’Espagnol Juan Miguel Mercado était passé en tête au sommet. L’ascension était alors classée en deuxième catégorie. La montée n’est pas très difficile : 26,8 kilomètres de montée à 2,3% depuis Morez (Jura), 11,8 kilomètres à 6% depuis Gex (Ain) et 8,5 kilomètres à 4% depuis Mijoux (Ain).

Le col se trouve dans le pays de Gex, dans le département de l’Ain. De son sommet à 1323 mètres d’altitude, il est possible de profiter d’une vue incroyable sur le massif du Mont-Blanc.

Le col du Grand Colombier. Photo Le DL/Thierry Guillot
Le col du Grand Colombier. Photo Le DL/Thierry Guillot

Le sommet le plus haut

Dans le massif du Jura, le Tour de France a déjà atteint les 1501 mètres d’altitude, au sommet du col du Grand Colombier. Ce dernier se trouve dans le département de l’Ain, sur la commune d’Anglefort.

C’est encore un petit nouveau sur le parcours de la Grande Boucle puisque la première ascension n’a eu lieu qu’en 2012. Et le Tour y est déjà revenu en 2016, 2017, 2020 et 2023. Une montée tellement difficile avec ses lacets spectaculaires depuis Culoz que les organisateurs de la course en ont fait une arrivée d’étape en 2020 (victoire de Tadej Pogacar) et en 2023 (victoire de Michal Kwiatkowski).

Au sommet la vue est, comme pour le col de la Faucille, sublime. Sous vos yeux, la vallée du Rhône, le lac du Bourget, la sortie des gorges du Val de Fier et au loin les Alpes.

Les cols les plus difficiles

On est en moyenne montagne, le Tour de France n’a jamais dépassé les 1501 mètres d’altitude, mais dans le massif du Jura, on retrouve quand même trois cols classés hors-catégories.

Évoqué précédemment, le col du Grand Colombier en fait partie. Il est possible d’accéder au sommet depuis quatre versants différents. L’ascension la plus difficile se fait depuis Culoz : 17,4 kilomètres de montée à 7,1% de moyenne et 1245 mètres de dénivelé.

À quelques kilomètres au nord, on retrouve le col de la Biche ou Golet de la Biche. Moins connu et moins haut que son voisin, il n’en reste pas moins une montée très difficile. 6,9 kilomètres de montée à 8,9% sur le versant ouest et 10,5 kilomètres à 9% sur le versant est. Le Tour de France n’y est passé qu’à deux reprises. En 2017, lors de la neuvième étape Nantua – Chambéry, l’ascension finissant à 1316 mètres d’altitude avait été classée hors-catégorie. Et 2020, lors de la quinzième étape Lyon – Grand Colombier, avec un sommet du col de la Biche plus haut (1325 m) mais une montée classée cette fois en première catégorie.

Au sud, le massif du Jura commence en Savoie et c’est dans ce département que l’on trouve la troisième ascension hors-catégorie. Il s’agit du signal du Mont du Chat (1496 mètres d’altitude). Un premier passage du Tour de France en 1974, plus rien pendant plus de quarante ans, et un retour en 2017. Lors de la neuvième étape entre Nantua et Chambéry, c’est le Français Warren Barguil qui était passé en tête au sommet. Depuis Le Bourget-du-Lac, la montée est longue de 13,5 kilomètres à 9,4% de moyenne.

Comme pour les autres sommets du Jura, le panorama est juste grandiose. Depuis la table d’orientation au sommet du mont du Chat, il est possible d’admirer le lac du Bourget, la ville d’Aix-les-Bains et le mont Blanc.

Le belvédère du Mont du Chat. Photo Le DL/Thierry Guillot
Le belvédère du Mont du Chat. Photo Le DL/Thierry Guillot

De quoi regretter que l’incursion de ce Tour de France 2024 dans le Jura ne soit pas plus marquée. Mais cela donne des idées et des envies pour les prochaines éditions.

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