Un enneigement bien mieux réparti que lors des deux dernières saisons, grâce à de bonnes chutes de neige tombant pile au bon moment, une période de froid providentielle en début de saison pour préparer et conforter le manteau naturel… Cette saison, et particulièrement les mois de décembre-janvier, les conditions hivernales enfin réunies – en référence à la saison 2021-2022 post-Covid où l’Isère, après une année blanche, affichait une progression au global de 10 % – ont permis de dépasser les prévisions les plus optimistes du patron de la Société d’exploitation montagne et loisirs du Grésivaudan (SEMLG), Jean-François Genevray.
L’enneigement du début de saison a clairement dopé la fréquentation des Sept Laux, du Collet d’Allevard et du col de Marcieu. Un hiver qui a donc bien commencé (le 11 décembre aux Sept Laux, le 18 au Collet et pour les vacances à Marcieu) et qui s’est achevé en beauté le 30 mars, par une descente aux flambeaux géante avec coucher de soleil flamboyant aux Sept Laux. Près de 400 inconditionnels du domaine ont vécu ce clap de fin.
« On a eu une période de froid au début du mois de décembre qui nous a permis de faire une sous-couche de neige de culture. La neige est ensuite tombée au démarrage des vacances de Noël avec une très grosse chute dès le premier dimanche de la quinzaine ». La recette gagnante pour lancer une saison. Des flocons de dernière minute et en quantité, des conditions météo favorables, il n’en fallait pas plus pour drainer la clientèle de proximité qui fait les beaux jours de ces trois sites communautaires.
Vacances de Noël : « C’est historique »
C’est simple : en journées skieurs enregistrées aux vacances de Noël et jour de l’An aux Sept Laux et au Collet d’Allevard, « on a fait + 40 %, c’est historique ». Sur février-mars, le bilan reste bon mais moins spectaculaire : + 8 % aux Sept Laux et + 15 % au Collet d’Allevard.
Mais la saison reste moyenne en termes d’enneigement : la parenthèse enneigée et enchantée des débuts s’est tassée en deuxième période. « On a eu moins de précipitations mais ça n’a jamais été problématique, grâce à des petites chutes de neige qui ont permis de maintenir un niveau d’enneigement confortable ». Cette saison, par rapport 2021-2022, la référence, « on est sur des fréquentations comparables. Près de 500 000 skieurs aux Sept Laux et 178 000 au Collet d’Allevard, soit du + 12 % au global. »
Au col de Marcieu, la fréquentation reste bien meilleure que celle de 2023-2024 mais accuse tout de même un retrait de 20 % par rapport à la saison référence de 2021-2022. « Quand il neige, on fait le plein, mais dès qu’elle quitte la cime des sapins, qu’on est un peu moins dans une ambiance neige, forcément, la clientèle se déporte sur d’autres domaines. On est dépendant de cette réactivité locale ».
La station des Sept Laux a été saturée le dimanche 2 février
Sauf que certains événements locaux poussent les vacanciers étrangers à se conduire comme les locaux. Après l’éboulement du samedi 1er février, à Moûtiers, sur la RN90, la voie principale d’accès aux stations de Tarentaise, de nombreux touristes bloqués à Chambéry faute de pouvoir rejoindre leur destination, et quitte à attendre, ont choisi d’aller skier. Et ils ont été très nombreux à grimper aux Sept Laux. Le dimanche 2 février, la station était saturée (enfin, surtout sa route !) et demandait aux locaux de décaler leur visite. Les Sept Laux qui régulent : un fait inhabituel et suffisamment rare, qui restera dans les annales hivernales !
Bilan donc positif et très satisfaisant, teinté d’un petit bémol : ce coup de chaud printanier a eu un effet immédiat sur la fréquentation, elle a fondu comme neige au soleil la dernière semaine avant la fermeture, alors que les Sept Laux auraient pu jouer les prolongations au moins jusqu’à ce week-end.
Article issu du Dauphiné Libéré
