Comment les remontées mécaniques ont évolué au fil des hivers

Il s’agit d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Mais ce n’est pas la préhistoire non plus. Dans le XXe siècle naissant, le ski commence à se populariser en France, un peu après son essor chez les voisins alpins. Pour remonter la pente, on utilise alors… la force de ses jambes, voire des systèmes rudimentaires, en se faisant par exemple tracter par un cheval. Plus tard viennent les premiers téléskis, puis les premiers télésièges, qui vont révolutionner les sports d’hiver.

Les télésièges débrayables se multiplient

Et dans les dernières années, qu’en est-il de ses évolutions ? Déjà, les téléskis tendent à disparaitre des grands domaines, ou à se cantonner aux espaces débutants, dans leurs versions plus modernes avec un enrouleur à la place de la grosse perche en métal. Ensuite, les appareils débrayables (c’est-à-dire qui ralentissent dans la gare de départ et dans celle d’arrivée, pour plus de confort et plus de rapidité), se développent au détriment des appareils à pince fixe.

« On trouve de moins en moins d’appareils fixes. A une époque, on en avait des dizaines et des dizaines dans les grandes stations, aujourd’hui ça se compte sur les doigts d’une main », estime Fabien Felli, directeur du groupe Poma, constructeur de remontées mécaniques. Avec près de 3 000 appareils dans les stations françaises, le groupe isérois est leader sur le marché hexagonal.

Les télésièges six places sont prisés pour leur débit. Photo H.R.
Les télésièges six places sont prisés pour leur débit. Photo H.R.

6 places, le juste milieu

Les poétiques télésièges deux ou trois places, qui étaient encore nombreux sur les pistes il y a une vingtaine d’années, ont progressivement disparu du paysage, pour laisser la place à des appareils plus modernes, permettant d’augmenter le débit de skieurs transportés. « On est toujours sur le classique télésiège débrayable 6 places. Il y a quelques 8 places, mais très peu en réalité », observe Fabien Felli.

Les télécabines 10 places sont également de plus en plus répandues, et on voit apparaître des télémix, ces engins qui combinent sièges et cabines (trois sièges puis une cabine, par exemple, avec deux espaces d’embarquement distincts) et qu’on retrouve notamment à l’Alpe d’Huez ou aux Deux Alpes. Evidemment, ces évolutions concernent plus les grandes stations alpines, qui cherchent à attirer une clientèle plus exigeante, que les petites stations, dont la capacité d’investissement n’est pas comparable.

 

Les sièges chauffants, plus très pertinents

A mesure que passent les hivers, le niveau de confort et de sécurité des installations a augmenté. La vitesse aussi, pour éviter les longues files d’attente en bas des télésièges. « On a de nombreux appareils qui peuvent aller jusqu’à 6 mètres par seconde et trois dossiers en cours pour des appareils allant à 7 mètres/seconde, aux Arcs, à Serre-Chevalier ou à Valmorel », fait savoir le patron de Poma.

Si la montée en gamme est indéniable, elle ne se fait pas à n’importe quel prix. « « Il y a une sensibilité française assez forte sur le juste nécessaire. On voit de moins en moins de sièges chauffants, qui étaient des options classiques dans des pays comme l’Autriche. En France, ça parait avoir moins de sens vis-à-vis des enjeux d’aujourd’hui. L’objectif, c’est d’avoir un appareil qui répond au besoin, sans faire d’option inutile. »   

 

>>> Sobriété énergétique : les stations de montagne sur la bonne pente

>>> Que deviennent les téléskis et télésièges qui n sont plus utilisés ?

Les télécabines sont des solutions recherchées pour les départs depuis les fronts de neige. Photo H.R.
Les télécabines sont des solutions recherchées pour les départs depuis les fronts de neige. Photo H.R.
Plus de confort, moins d’énergie

Quel que soit le type d’appareil, la volonté des constructeurs et des domaines skiables est de limiter la consommation d’énergie. « On a une galaxie de produits à faible impact environnemental, avec des sièges les plus légers possibles, des cabines qui rentrent parfaitement dans un container pour l'export, des moteurs dits « lents » qui consomment 8 à 10 % d'énergie en moins ou encore un partenariat avec Michelin pour le développement de bandages innovants qui permettent de diminuer les frictions », détaille Fabien Felli. « On a également un système d'Ecodrive, qui permet l'assistance ou la prise en main de l'appareil avec une proposition de réduction de la vitesse ou d'autres produits en cours de développement avec des balanciers qui permettent de prendre plus de charge et donc de minimiser le nombre de pylônes. »

>>> A Valmorel, la chaleur générée par les remontées mécaniques sert à chauffer les bâtiments

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