Ski : faut-il vraiment changer son casque après une chute ?

 Un casque de ski, c’est un peu comme une ceinture de sécurité : on espère ne jamais en avoir vraiment besoin, mais le jour où il joue son rôle, on est bien content de l’avoir. La question se pose donc : après une chute, faut-il obligatoirement le remplacer ?

Un casque, ça ne sert qu’une fois (ou presque)

Une étude autrichienne a montré que le port d’un casque permet de réduire de plus de 30 % le risque de traumatisme pour les skieurs et surfeurs accidentés, ou à défaut, d’en réduire la gravité.

On pourrait penser que ce chiffre vaut pour plusieurs chocs, mais en réalité, ce n’est pas le cas. À l’intérieur du casque, une mousse spéciale (appelée EPS) absorbe l’énergie d’un impact en se comprimant. Une fois cette mousse déformée, elle ne retrouve pas sa forme initiale et ne protège plus aussi bien.

D’après l’équipementier Salomon, « tous les casques de ski doivent être remplacés après une chute ou une collision entraînant un choc conséquent à la tête, même si la coque externe semble intacte ». Autrement dit, même si votre casque ne montre aucun signe visible de dommage, il peut avoir perdu son efficacité.

À quel moment le choc est-il trop important pour conserver son casque ?

Si vous avez pris un gros choc sur la tête, la réponse est oui, sans hésiter. Mais sur un choc « léger » ?

C’est justement là que réside la difficulté. Dans la pratique, on ne va pas changer de casque pour n’importe quoi, surtout s’il ne présente aucune marque visible. Mais alors, comment savoir si l’impact a été suffisamment violent pour justifier son remplacement ?

Cela reste très subjectif : tout dépend de votre ressenti au moment du choc. Les équipementiers parlent généralement d’un « choc conséquent », mais cette notion peut sembler floue. Mais dite vous quoiqu’il en soit que si vous avez un doute, mieux vaut dépenser 30 euros dans un casque que le payer toute sa vie.

Comment choisir son casque ?

Quel que soit le magasin dans lequel vous entrerez, il proposera forcément des casques de ski à la norme EN 1077. Elle garantit la construction du produit en termes de sécurité, et tous les casques du marché y sont soumis. Le choix se fera donc en fonction de l’esthétique et du budget.

Sachez que l'on a consacré un article à ce sujet à retrouver ici.

Un casque a aussi une durée de vie

Même sans choc majeur, un casque de ski vieillit avec le temps. L’usure du matériau, les conditions de stockage et les petits chocs répétés finissent par altérer ses capacités protectrices. D’après les recommandations, un casque doit être remplacé tous les cinq ans maximum, voire plus 3 ans pour les skieurs réguliers.

Pour les enfants, cette fréquence est encore plus importante. Leur boîte crânienne étant en pleine croissance jusqu’à environ 16 ans, il est essentiel d’adapter la taille du casque à leur tour de tête pour garantir une protection efficace.

Acheter d’occasion, une fausse bonne idée

On trouve facilement des casques de ski d’occasion, mais est-ce une bonne idée ? Pas vraiment. Contrairement à un masque ou une paire de gants, un casque est un équipement de sécurité personnel. Difficile de savoir s’il a déjà subi un choc, et donc s’il protège encore efficacement. Pour éviter toute mauvaise surprise, mieux vaut investir dans un modèle neuf.

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