En pleine saison hivernale, avec ses trois pôles touristiques (Val Thorens, Les Menuires et Saint-Martin), la commune des Belleville voit sa population permanente (3 472 habitants) presque multipliée par 20 ! « Si l’on ajoute nos 60 000 lits touristiques et les 6 000 à 7 000 saisonniers, on atteint les 70 000 personnes en période de pointe », explique Claude Jay, le maire de la commune. Depuis de nombreuses années, la commune est habituée à ce changement brutal. « Une saison d’hiver, elle se prépare, mais tout est calibré pour répondre à cette capacité touristique », assure l’édile.
À titre d’exemple, la station d’épuration des Menuires, conçue à l’automne 2019, est prévue pour traiter les eaux usées de Val Thorens et des Menuires avec une capacité de 83 000 habitants.
« Concernant l’eau, la ressource et les réservoirs sont suffisants, affirme Claude Jay. C’est un peu plus compliqué pour l’assainissement, le traitement biologique (décomposition des déchets organiques par des micro-organismes) supporte moins bien la montée en charge. »
« 70 nouveaux élèves pendant quelques mois »
L’un des principaux changements une fois la saison hivernale venue, c’est le nombre de salariés présents sur la station. Les services communaux passent de 120 à 180 employés, la police municipale accueille une vingtaine de renforts (sept permanents), le service déneigement/voirie recrute environ 25 personnes… « Le déneigement ne dépend pas de l’activité touristique, souligne le maire. Nous avons énormément de routes communales. Avec nos 33 villages, nous sommes l’une des communes de Savoie avec la plus grande surface géographique. On doit mettre en place une douzaine de tournées de déneigement. »
Conséquence directe de cet afflux touristique, avec ses cinq groupes scolaires, Les Belleville doit ouvrir deux ou trois classes supplémentaires l’hiver. « On accueille près de 70 nouveaux élèves pendant quelques mois, indique Claude Jay. On ouvre des classes dites saisonnières avec des enseignants que nous envoie l’Éducation nationale. »
Financièrement parlant, le budget de la commune « est comparable à celui d’une ville de 60 000 habitants avec 36 millions d’euros de charges en fonctionnement et 28 millions d’euros de dépenses d’investissement. Aujourd’hui, l’attractivité touristique permet de faire vivre la commune. »
Article issu du Dauphiné Libéré
