Il reste 44 téléskis et télésièges obsolètes à démonter dans les Alpes

Dans la multitude de petites stations qui ont, un jour où l’autre, permis aux skieurs de s’égayer sur les pentes des massifs français, toutes ne sont plus en activité. Dans celles qui tournent toujours, les exploitants procèdent régulièrement à des améliorations en termes de remontées mécaniques, et démontent les installations devenues inutiles. Mais dans celles que les exploitants ont abandonné, télésièges et téléskis restent parfois en place, faute de solution pour les démonter.

47 sites sur l’ensemble des massifs

Des désagréments visuels que Domaines skiables de France (DSF), syndicat regroupant les stations françaises, souhaite éliminer du paysage pour rendre à la montagne son caractère sauvage. Un recensement a ainsi été établi, pour avoir un état des lieux de la tâche à accomplir. « Domaines Skiables de France et ses adhérents, ont pour objectif de démanteler la totalité des 47 sites qu’ils ont recensés sur lesquels d’anciens téléskis ou parties de téléski restent à démanteler », détaille ainsi le syndicat. « En 2023, les équipes et sections de DSF ont recensé et identifié 71 appareils de remontées mécaniques obsolètes (67 téléskis et 4 télésièges), répartis sur 47 sites dans 5 des 6 massifs montagneux français : Alpes, Pyrénées, Jura, Massif central, Vosges. La Corse est le seul massif où aucune remontée mécanique délaissée n’est recensée. »

Un objectif de trois démontages par an

A titre d’exemple, deux chantiers ont été menés depuis l’hiver dernier dans les Alpes. En juin 2023, c’est le téléski à perches de La Graou, à Saint-Auban (06), qui n’était plus exploité depuis près de 30 ans et se retrouvait à l’abandon, qui a été démonté. Deux autres téléskis (Chavonne et Baby), situés à Granier-sur-Aime, en Savoie, qui ont connu le même sort grâce aux équipes techniques de la Société d’Aménagement de La Plagne (SAP).

« Après 7 démontages déjà réalisés, ce dispositif mis en place par Domaines Skiables de France se renforce chaque année avec comme objectif de maintenir le rythme de trois installations démontées par an atteint en 2023, pour que les installations abandonnées ne constituent plus des risques de mise en danger de personnes ou d’animaux, et ne soient plus sources de pollution visuelle », appuie DSF.