Arrivé en septembre, Sébastien Delrue, directeur de l’office de tourisme de La Rosière, nous livre son retour d’expérience sur cette saison d’hiver saupoudrée de neige fraîche.
La saison de ski vient de se terminer, quels sentiments vous animent après cette dernière semaine hors normes ?
« C’est une satisfaction et une décompression de finir la saison. Les dernières chutes de neige nous ont donné un coup de boost alors que l’on rangeait le matériel et que les espaces étaient nettoyés. C’était un heureux problème, sans coupures d’électricité et avec un dernier instant magique de ski. »
« Nous sommes une alternative aux grandes stations à côté, tout en simplicité et en proximité »
Votre situation géographique vous a permis de garder un matelas neigeux confortable cette saison ?
« On est une vraie station pot à neige ! Comme Les Saisies, on dispose d’un microclimat favorable grâce aux nuages sur le mont Blanc à 18 kilomètres. Juste avant Noël, on a eu une chute pendant toute une journée et on savait déjà qu’on irait au bout en termes d’enneigement. Cerise sur le gâteau, on a même eu des rayons de soleil en décembre et janvier. »
Comment La Rosière se différencie-t-elle de ses voisines ?
« Nous sommes une alternative aux grandes stations à côté, tout en simplicité et en proximité, qui séduit à la fois les seniors et les jeunes couples. On a réussi à fidéliser notre clientèle étrangère à très grande majorité anglaise, mais aussi les Belges, les Brésiliens du Club Med, et depuis trois ans des Polonais. On a atteint cette saison 70 % de remplissage et on a doublé le nombre de lits d’hébergements en dix ans. »
« On a fêté les 40 ans de l’espace San Bernardo »
Cette saison d’hiver a été marquée par des anniversaires…
« On a fêté les 40 ans de l’espace San Bernardo avec la venue émouvante de Michel Barnier. On vient également de célébrer les 80 ans de la bataille du Roc noir, un épisode marquant de l’histoire locale durant la Seconde Guerre mondiale. C’est important d’impliquer et d’associer la population à nos événements. On garde notre fibre sportive avec des événements freeride, et l’accueil de la coupe du monde FIS en mars et de VTT de descente à l’été 2026 côté italien. »
« Profiter du potentiel du col du Petit Saint-Bernard »
Quel visage la station portera l’été prochain ?
« Cet été, on organisera des séances de cinéma en plein air, en attendant la fin des travaux du cinéma datant des années 1980, qui seront terminés l’an prochain. Nos clients pourront profiter d’un complexe qui mêlera cinéma, séminaire et salle polyvalente. On souhaite développer la période estivale avec le vélo, le tennis, peut-être du padel, et profiter du potentiel du col du Petit Saint-Bernard. »
L’hiver prochain, quelle sera votre patte personnelle en tant que directeur de l’office de tourisme ?
« Côté ski, avec le télésiège du Chardonnet, on va essayer d’accélérer l’aller-retour en Italie. Je souhaiterais que l’on se tourne vers des animations types descentes aux flambeaux, spectacles et matchs de hockey , qui draineront des milliers de personnes, plutôt qu’une dizaine. Le logement des saisonniers fait également partie des réflexions en cours, même si la résidence Odalys va nous apporter 700 nouveaux lits. »
Article issu du Dauphiné Libéré
