Chamonix peine à se débarrasser de l’idée reçue selon laquelle son économie touristique ne reposerait que sur les Britanniques et une clientèle étrangère venue de l’autre bout de la planète. La réalité est bien différente. 85 % de ceux qui visitent la capitale de l’alpinisme viennent de France ou de pays voisins. Une tendance qui s’est accentuée avec la pandémie, marquée par un fort retour de la clientèle française, aussi bien l’été que l’hiver.
Mais le pouvoir d’attraction de Chamonix est tel que même sans chercher à les démarcher, des touristes venus du Moyen-Orient ou d’Asie, continuent de venir au pied du Mont-Blanc.
« On ne cherche plus du tout à faire la promotion de notre destination vers ces régions-là », assure le directeur de l’office de tourisme Nicolas Durochat ajoutant que ces marchés lointains sont désormais quasiment insignifiants. Sur les 3,8 millions de nuitées enregistrées en moyenne à chaque saison, seulement une dizaine de milliers peuvent être attribués aux touristes asiatiques. « Même chez les Japonais, historiquement très fidèles à Chamonix, on observe un essoufflement », indique le spécialiste du tourisme.
Une nature, une ville qui bouge et une histoire
Néanmoins, en Europe, certains marchés étrangers sont en forte hausse. Les Belges, Espagnols, Suisses et Italiens sont de plus en plus nombreux. Et à les écouter, ce succès repose sur trois piliers. Une nature captivante facilement accessible par des remontées mécaniques qui fonctionnent aussi bien l’été que l’hiver. Une ville de montagne plutôt vivante avec de grands événements, sportifs principalement, et une histoire sans fin de la montagne qui fascinent les pratiquants et pas uniquement.
Indéniablement, Chamonix plaît, au point, parfois, d’être un peu victime de son succès. En très haute saison, la saturation des routes et des parkings agace les habitants permanents et pousse la municipalité à clamer haut et fort que cette gestion de la fréquentation et des flux est une de ses plus grandes priorités.
Article issu du Dauphiné Libéré