Serre Chevalier, pionnière dans l’utilisation d’un drone pour mesurer la neige

Il y a eu la bonne vieille méthode du planter de bâton pour connaitre la hauteur de neige sous les skis. Depuis quelques années, les domaines skiables se sont progressivement dotés de système intégrés sur leurs dameuses permettant d’affiner ces mesures et de connaitre en temps réel l’état du manteau neigeux. Mais l’expérimentation menée l’hiver dernier à Serre-Chevalier est une première. Déjà largement en avance sur l’utilisation d’énergie renouvelable pour faire tourner ses installations, la station est également pionnière dans l’utilisation d’un drone pour voir ce qui se passe sous la surface.

De multiples usages pour les drones

A l’initiative de ce projet se trouve Benjamin Faure, natif de Briançon et nivoculteur à SCV Domaine Skiable depuis 2014. « En plus de mon activité de nivoculteur, c’est-à-dire de production de neige de culture, je me suis mis au drone, d’abord dans une optique de loisir », retrace-t-il. « Ça fait un moment que je cogite sur l’utilisation du drone sur un domaine skiable pour aider aux opération de secours à la personne, de recherche, l’inspection des infrastructures, les relevés topographiques ou la surveillance de risques naturels comme les éboulements. » 

Photo SCV Domaine Skiable
Photo SCV Domaine Skiable

La première station à mesurer la hauteur de neige par les airs

A l’été 2022, la station investit 40 000 € pour expérimenter l’idée, avec comme innovation majeure le fait de se servir de cet outil pour mesurer la hauteur de neige sur les pistes. « Les premiers essais ont été faits en partenariat avec la start-up ELDA Technology, basée à Toulouse. On a vu que ça marchait et qu’il était pertinent d’aller plus loin. Aujourd’hui, on peut mesurer la hauteur de neige à 5 centimètres près, grâce à un LiDAR embarqué sur le drone », explique le télépilote.

Produire « la juste neige »

L’enjeu est de savoir quelle piste peut se retrouver en souffrance, pour anticiper les besoins. Il sera ainsi possible pour les dameurs de récupérer de la neige sur un secteur où elle est présente en abondance (en raison de l’altitude, de l’exposition au soleil ou encore du transport de flocons par le vent) pour l’amener jusque sur des secteurs qui en manquent. « L’enjeu, c’est aussi la gestion de la production de « la juste neige », c’est-à-dire de ne pas avoir une piste qui lâche pendant la saison, mais de ne pas produire non plus trop de neige de culture. » Les stations s’équipent aussi de modèles prédictifs, pour anticiper l’enneigement des prochaines décennies.

« Etre le plus précis possible »

Car fabriquer de la neige de culture a un coût, que ce soit en termes d’eau ou d’énergie, que chaque station tente de réduire sans impacter la qualité des pistes. « On essaye d’être le plus précis possible », détaille Benjamin. Régulièrement, à partir de l’ouverture de la station prévue le 9 décembre, il survolera donc l’ensemble du domaine skiable pour surveiller le niveau d’enneigement, admirant grâce à son appareil le Briançonnais vu du ciel.

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