Il était le plus vieux de ses congénères au Parc Merlet. Habitué à s’installer sur la cheminée du four à pain, François était devenu l’emblème du site animalier, positionné à l’entrée du parc comme pour accueillir les visiteurs, se laissant photographier à loisir. « Jamais d’autres bouquetins étaient venus là avant » raconte la directrice du Parc Merlet, Claire Cachat. Après 12 ans sur son domaine, il a tiré sa révérence un jour du mois de décembre.
« C’était un peu avant Noël, précise Claire Cachat. Je me suis dit que ce n’était pas très gai d’annoncer ça pour les fêtes de Noël, alors j’ai attendu un peu ». François s’est éteint doucement, sans souffrance apparente. Les soigneurs estiment qu’il est mort de vieillesse, même si certains de ses semblables atteignent l’âge de 15 ans.
Sur la fin il n’était plus le chef
« Il y a une hiérarchie qui est toujours établie au sein du troupeau, explique Claire Cachat. Chaque individu a sa place bien définie, entre les jeunes qui ont bien grandi, ou ceux qui peuvent être un peu affaiblis, cela donnait régulièrement lui à des petits combats, pour se mesurer entre eux. Et François a toujours bien gardé sa place, même un peu blessé l’année dernière. »
Mais deux semaines avant sa mort, il avait cédé son titre de chef à son premier concurrent. « On donne des céréales de temps en temps, ils sont très gourmands de ça. C’était toujours François qui venait manger en premier, et qui avait l’auge pour lui tout seul. Là, ce n’était plus lui qui venait en premier. Le numéro deux était passé devant. Il regardait le numéro deux manger devant son nez. C’est à partir de ce moment-là qu’on l’a vu dépérir. »
Le nouveau mâle dominant s’appelle « Manu ». Il reste 10 bouquetins dans le parc animalier, sur une soixantaine d’animaux , sans compter les marmottes.
Le parc réouvrira le 1er mai 2024, en attendant vous pouvez y faire des balades en raquette jusqu'en mars, sous réservation.
Article issu du Dauphiné Libéré