L’UTMB Mont-Blanc demande aux participants une contribution carbone

En 20 ans, à chaque édition sa nouveauté. L’aspect sportif étant arrivé à maturité, le sommet mondial du trail développe de nouvelles initiatives pour mieux prendre en compte l’empreinte environnementale de ses huit courses et 10 000 coureurs.

Lors de l’ouverture des inscriptions le 12 décembre dernier, l’organisation a mis en place une contribution carbone volontaire. « L’ensemble de nos coureurs vont être invités à rentrer dans cette démarche et cela s’inscrit dans une stratégie globale environnement, mais surtout transport » explique Isabelle Viseux-Poletti, à la tête de l’Ultra trail du Mont-Blanc. Les émissions de CO2 de l’événement montrent que la part liée aux déplacements des coureurs et accompagnants représente plus de 80 % des émissions globales.

Photo Le DL/Grégory Yetchmeniza
Photo Le DL/Grégory Yetchmeniza

Financer des projets qui séquestrent le CO2

Quelques centimes à plusieurs euros, la somme versée par chaque participant à l’UTMB, à hauteur des émissions liées à son trajet domicile – événement, sera reversé intégralement à l’organisme EcoAct. Les fonds récoltés serviront à financer des projets qui séquestrent le CO2. « Idéalement, on les voudrait locaux, mais on verra quel projet ils auront à nous proposer », confie la directrice de l’UTMB.

« Concrètement lors de l’inscription, les coureurs auront l’obligation de renseigner leur adresse et devront indiquer par quel moyen de transport ils pensent venir. Le module d’inscription indiquera le prix pour compenser ce carbone. Les coureurs garderont la liberté de s’inscrire dans la démarche », détaille Isabelle Viseux-Poletti. L’initiative, sous forme de volontariat pour 2025, pourrait ensuite devenir obligatoire dans les années suivantes.

« On invite les coureurs à prendre leur part de cette responsabilité »

D’ici le printemps, l’Ultra trail du Mont-Blanc va structurer un plan et une offre d’accompagnement, pratiquement individualisée. « L’an dernier, on a développé des partenariats avec TGV Lyria ou Alpybus. On va aller plus loin. On veut accompagner les coureurs pour qu’ils trouvent une offre viable, y compris économiquement satisfaisante ». La solution technique est en cours de développement. Il s’agit d’être prêt au moment où les opérateurs commercialiseront la vente des billets de train ou de bus pour l’été 2025 (25 au 31 août).

« On invite les coureurs à prendre leur part de cette responsabilité, souligne Isabelle Viseux-Poletti. On a 79 % de coureurs Européens, dont 17 % des coureurs issus de nos départements locaux, c’est sur ce volet-là que la solution transport bas carbone n’est pas impossible, même si les effets ne seront pas tous en 2025, et certainement pas tous en 2026. »

Photo Le DL/Baptiste Savignac
Photo Le DL/Baptiste Savignac

De son côté, l’organisateur ne se dédouane pas de ses propres responsabilités. Le plan transport bus sur une semaine d’événement à 500 000 euros sera évidemment reconduit en août 2025. « Évidemment, on demande aux coureurs de s’inscrire dans une démarche, que l’on applique à nous-même. Nous aussi, UTMB Groupe, on rentre dans cette démarche de contribution sur nos propres émissions liées à nos bénévoles, nos prestataires, et notre vie de société à l’année. On met de l’argent pour compenser le carbone et financer des projets labellisés » assure Isabelle Viseux-Poletti.

Les futurs participants à l’UTMB vont découvrir cette politique environnementale, soit à partir de ce jeudi 12 décembre avec l’ouverture des inscriptions pour les dossards solidaires, soit à partir du jeudi 19 décembre pour les préinscriptions classiques.

Article issu du Dauphiné Libéré

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