Un secours en montagne est loin d’être anodin, il nécessite des techniques de secourisme et une prise en charge spécifique. Dans la plupart des stations de ski françaises, ils sont assurés par les pisteurs-secouristes, employés par une société privée.
Les secours payants sur pistes, une exception du droit français
Les communes sont responsables de l’organisation des secours sur leur territoire. Pour gérer les secours sur le domaine skiable, elles font appel à des sociétés privées, et les interventions sont payantes. C’est une exception à la gratuité des secours, inscrite dans la loi montagne. À savoir, le domaine skiable de la station est constitué de l’ensemble des pentes accessibles par gravité par les remontées mécaniques (sans remonter à pied). Au-delà de cette ligne, les secours sont assurés par les secours publics (PGHM, CRS de Montagne, pompiers…) et sont donc gratuits.
Le prix des secours est fixé par la commune, par un arrêté municipal. La société qui gère les secours suggère des tarifs qui seront débattus en Conseil municipal. Il est voté chaque année et évolue en fonction de l’inflation.
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Une facture qui peut s’avérer salée…
Si les pisteurs secouristes sont amenés à intervenir et qu’aucune assurance n’a été souscrite, les frais seront à la charge de l’accidenté. On parle alors de 300 à 500 euros en moyenne pour une intervention. « Les prix des secours varient selon la zone. On commence à 226 euros sur le front de neige, à 591 euros en zone éloignée. Les tarifs grimpent jusqu’à 1015 euros pour un secours en hors-piste. Et si un hélicoptère doit intervenir, c’est 82 euros la minute », détaille Charlotte David, régulatrice au centrale du service des pistes de Courchevel.
Et selon les stations, il faudra soit payer tout de suite soit demander à l’assurance une demande de prise en charge. « Avant son séjour au ski, il faut vraiment vérifier auprès de son assurance d’être bien couvert : pour les secours sur pistes et hors-piste. Certaines assurances ne prennent pas non plus en charge l’hélicoptère », rappelle-t-elle.
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C’est la régulation centrale des pistes ! La face cachée des secours sur piste qui, radio a la main, se charge de la régulation des secours, d’être en relation avec les médecins et le SAMU, et aussi d’éditer les factures et de relancer les impayés.
« Quand il a beaucoup de secours en même temps, on est un peu sous l’eau. Mais c’est aussi ce qui est sympa dans ce métier, ça bouge… On ne voit pas les journées passer ! », s’amuse Charlotte, une des régulatrices à Courchevel. Et si en fin de saison des frais restent en attente, c’est l’Etat avec le Trésor Public qui se charge de gérer les impayés, qui représentent entre 5 et 7 % chaque année.
L'assurance Carré Neige est proposée avec le forfait de ski sur les domaines savoyards, elle est la garantie d’être bien couvert en cas de secours (pas d'avancement de frais, couverture même en cas d'hélicoptère ou de secours hors-piste,...), pour à peine quelques euros par jour. Mais en plus de ça, une partie de cette somme est reversée à l'association Savoie Ski Performances qui soutient les jeunes skieurs savoyards et participe à la formation des champions dans les clubs de ski locaux. Une belle initiative.
