Au moment d’acheter un forfait, les tarifs paraissent parfois élevés aux skieurs qui trépignent de s’élancer sur les pistes. Selon les derniers chiffres de Skidata.io, le tarif moyen de la journée se situe à presque 31€ (161€ pour le tarif à la semaine), soit 10€ de plus qu’il y a 13 ans. Mais peu se rendent compte de tous les coûts auxquels une station doit faire face.
1. On ne lésine pas sur la sécurité
Au moment d’acheter un forfait, les tarifs paraissent parfois élevés aux skieurs qui trépignent de s’élancer sur les pistes. Mais peu se rendent compte de tous les coûts auxquels une station doit faire face. En tout premier vient celui de la sécurité des utilisateurs. Le balisage des pistes, avec des jalons placés à intervalles réguliers, est assuré par des pisteurs secouristes qui sont également chargés de signaler les éventuels dangers (une plaque de glace, un caillou, une piste insuffisamment enneigée, etc.). Ils vérifient également que les pistes sont praticables, chaque matin avant l’ouverture du domaine, et qu’aucun risque d’avalanche n’est à signaler. Sans oublier les interventions de secours, si une personne vient à se blesser.
2. Les remontées mécaniques ont un coût
Il est loin, le temps où l’on remontait les pentes à pied, voire derrière un cheval… Désormais, on peut se rendre au sommet des pistes grâce à des téléskis, des télésièges confortables ou des télécabines. Des appareils qui constituent autant d’investissements lourds pour les exploitants des domaines skiables, qu’il faut bien amortir, parfois pendant de nombreuses années. Si le prix des forfaits n’est plus le même qu’il y a quelques hivers, c’est que le confort et l’efficacité de ces équipements a considérablement augmenté. De plus, toutes ces machines fonctionnent grâce à un personnel qualifié avec des conducteurs, des contrôleurs ou encore des mécaniciens. Sans oublier le prix de l’énergie, obligatoire pour actionner tous ces remonte-pentes.
3. Des dameuses pour bichonner les pistes
Pour transformer les champs de neige en magnifiques billards, le ballet des dameuses débute chaque soir à la tombée de la nuit. Ou un peu plus tard, si des chutes de neige sont annoncées avant le matin. Des machines qui coûtent cher, d’autant que les constructeurs proposent continuellement des innovations, par exemple avec des dameuses électriques. Des engins et des conducteurs indispensables pour de bonnes journées de ski et de bonnes conditions de sécurité, mais qui pèsent également sur les finances.
4. De la neige de culture pour assurer la glisse
Quand la neige vient à manquer, c’est la neige de culture qui prend le relais sur les pistes. Cette neige, qu’on n’ose plus appeler « neige artificielle », nécessite des installations importantes : une retenue collinaire pour stocker l’eau en amont, un réseau de canalisations et des enneigeurs, ces fameux « canons à neige ». Ces installations coûtent elles-aussi de l’argent aux exploitants de domaine skiable. Et elles justifient, au final, une partie du prix du forfait.
En plus du prix du forfait, les stations proposent généralement une assurance pour quelques euros supplémentaires. Un surcoût qu’on peut être tenté de s’épargner, mais qui peut finalement vous faire économiser gros. En effet, si les secours en hors-piste sont gratuits en France (uniquement ceux loin des domaines skiables), il n’en va pas de même de ceux survenant sur les pistes ou juste à côté. Une descente en traineau jusqu’au front de neige et un transfert au cabinet médical ou à l’hôpital peuvent revenir assez cher. Avec l’assurance spécifique, ces risques-là sont couverts. De plus, dans certains massifs, une partie de l’argent récolté via cette assurance est reversé aux jeunes skieurs qui s’entrainent dans des ski-clubs. C’est le cas, par exemple, dans les stations haut-savoyardes.
Aux Etats-Unis, les prix des forfaits de ski ont de quoi décourager les amoureux de la glisse. A Beaver Creek, par exemple, il en coute 191 $ pour skier à la journée (oui, oui), voire même 275$ la journée les samedis et dimanches. Idem à Vail, où les prix varient de 215$ à 245$ par jour pour des adultes, et 155$ à 169$ pour les enfants. L’organisme Domaine skiables de France (DSF) qui regroupe les exploitants français de remontées mécaniques estime par ailleurs que le forfait français est, en moyenne, « 11 % moins cher que le forfait autrichien et 17 % moins cher que le forfait suisse ».